La vaccination des jeunes filles de 9 à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus commence ce lundi 27 novembre pour prendre fin le 1er décembre 2023. Cette campagne est une initiative du gouvernement togolais, qui va couvrir toute l’étendue du territoire national. Elle consiste à protéger les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus en stimulant leur système immunitaire.
Au cours de cette campagne, une seule dose du vaccin Cervarix sera administrée aux personnes cibles dans les écoles, dans les hôpitaux, aux marchés, sur les lieux de cultes, etc… Alors qu’elle s’ouvre ce lundi, nombreux sont ceux qui doutent de la qualité et l’efficacité de ce vaccin.
Des hésitations face à la vaccination contre le cancer du col de l’utérus
La campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus est une opération gratuite en faveur des jeunes filles. Au regard du coût très élevé du vaccin au Togo, elle permettra aux parents de protéger leurs filles à zéro franc.
« Pour soigner le cancer du col de l’utérus au Togo, le coût est très élevé. Ainsi, le gouvernement a mis ce vaccin à la disposition des jeunes filles afin de réduire les dégâts liés à cette maladie », a confirmé Dr Josée Nayo-Apestianyi, Représentante du ministre en charge de la Santé, lors d’une rencontre avec la presse vendredi dernier.
L’avènement du Covid-19 suscite toujours des doutes sur tout type de vaccins et leur qualité. De ce fait, la population togolaise hésite à vacciner les filles contre le cancer du col de l’utérus.
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« J’ai reçu une fiche de l’école de ma fille, pour donner mon autorisation à cette vaccination. Mais je ne donnerai pas mon accord, parce que je ne suis pas sûr de l’authenticité de ce vaccin. Je ne veux pas qu’il arrive un mal à ma fille. Peut-être que ce soi-disant vaccin pourrait causer des complications lors de l’accouchement ou des problèmes au niveau de la trompe. Moi je dis non », a confié Cécile, une jeune dame interrogée à Adidogomé.
Même les sujets concernés ne comprennent pas l’utilité du vaccin. Et ils ne veulent pas être vaccinés. C’est le cas de Becky, une collégienne : « Moi je ne veux pas me faire vacciner. Je ne sais même pas pourquoi ils veulent nous vacciner mena. Avec les histoires du vaccin de coronavirus, on a entendu sur les réseaux sociaux que nous devons nous méfier des vaccins. Que c’est dangereux. Cela me fait peur aussi surtout avec les effets secondaires dans le cas du covid ».
Les spécialistes en santé rassurent…
Il n’y a pas de crainte à avoir sur le vaccin contre le cancer du col de l’utérus. « Le vaccin n’entrave en aucun cas ni la vie sexuelle, ni la fécondité des jeunes filles qui vont le prendre », rassure Dr Salomon HAINGA, Spécialiste du renforcement du système santé à l’OMS Togo.
Pour ce faire, il invite les personnes intermédiaires de la mise en œuvre du projet notamment les enseignants et les agents de santé communautaire, à laisser tomber les doutes.
Rappelons que le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer chez la femme après celui des seins. Il est détecté chez plus de 500 femmes dont plus 400 en meurent chaque année au Togo.
Alida AKAKPO