Dans un football où chaque point compte, la rigueur administrative peut être aussi décisive que la performance sur le terrain. Le verdict de la Commission de Discipline de la Fédération Togolaise de Football (FTF) vient de rebattre les cartes de la 24ᵉ journée de championnat. ASKO de Kara, multiple champion en titre, perd par pénalité son match contre l’AC Barracuda. Une décision qui secoue la D1 togolaise.
Le 1er juin 2025, ASKO affrontait Barracuda dans un duel attendu. Mais derrière le spectacle offert ce jour-là se cachait une irrégularité aux lourdes conséquences. Le club de Kara a en effet aligné le joueur SAMA Abdoul-Halimou, pourtant automatiquement suspendu pour accumulation de trois cartons jaunes lors des 1ʳᵉ, 16ᵉ et 23ᵉ journées du championnat. Une infraction claire au Code disciplinaire de la FTF, notamment aux articles 65 et 191.
La plainte de AC Barracuda
Tout est parti d’une réclamation déposée par AC Barracuda, exigeant l’évocation du match sur la base d’un joueur suspendu figurant sur la feuille de match. Une plainte formelle, documentée, qui a conduit la Commission à éplucher les feuilles de match, les avertissements enregistrés et les règles encadrant les suspensions.
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L’analyse fut implacable. Les trois avertissements de SAMA Abdoul-Halimou sont bel et bien réels, et le joueur aurait dû purger un match de suspension. En le laissant fouler la pelouse, l’ASKO de Kara a fauté.
Sanctions à l’encontre d’Asko de Kara
L’arrêt de la Commission est sans appel :
-Le match ASKO vs Barracuda est déclaré perdu par pénalité (0-3) au détriment du club de Kara.
-L’AC Barracuda récupère les trois points,
-ASKO écope d’une amende de 400 000 FCFA
La décision intervient dans un contexte où la rigueur disciplinaire devient une exigence pour professionnaliser davantage le football togolais. L’ASKO, club emblématique, se voit ainsi rappeler que la victoire ne se construit pas seulement sur la pelouse, mais aussi dans le respect des règles.
Un droit de recours encore possible
Le club de Kara a 10 jours pour faire appel devant la Commission de Recours, conformément à l’article 58 du Code disciplinaire. Mais les chances d’annulation semblent minces, tant les faits paraissent clairs et bien établis.
Cet épisode met en lumière l’importance de la gestion administrative des effectifs, un domaine trop souvent relégué au second plan. À l’heure où le football togolais aspire à plus de professionnalisme, cette affaire pourrait bien devenir un cas d’école, obligeant tous les clubs à redoubler de vigilance dans le suivi disciplinaire de leurs joueurs.
ASKO paie aujourd’hui le prix fort d’une erreur évitable. Quant à Barracuda, c’est une victoire en coulisses qui leur ajoute des points au classement.
