Certaines communes togolaises s’apprêtent à connaître une période électorale. Depuis quelques mois, plusieurs municipalités réparties sur l’ensemble du territoire national ont dû faire face à la disparition de leurs maires ou de leurs adjoints. Face à cette situation, le ministère de l’administration territoriale a annoncé l’organisation de scrutins afin de pourvoir ces postes vacants. Ces élections, importantes pour la bonne gouvernance locale, se dérouleront du 22 au 31 octobre prochains et se feront par suffrage indirect, conformément à la loi sur la décentralisation.
Le vide laissé par le décès de certains maires et adjoints municipaux a créé un besoin urgent de réorganiser les exécutifs communaux. La décentralisation, pierre angulaire de la gouvernance togolaise, permet aux conseils municipaux de choisir, à travers un vote, les personnalités aptes à poursuivre les missions engagées. Cette procédure démocratique vise non seulement à respecter la législation en vigueur, mais également à garantir que les citoyens des communes touchées continuent de bénéficier d’une administration locale forte et représentative.
Qu’est-ce que le suffrage indirect ?
Contrairement au suffrage direct, où les électeurs votent eux-mêmes pour désigner leur représentant, le suffrage indirect est un processus dans lequel seuls les membres d’un corps intermédiaire, ici les conseillers municipaux, sont habilités à élire le maire ou ses adjoints. Autrement dit, ce sont les conseillers, élus au préalable par la population, qui se chargent de désigner les nouveaux dirigeants locaux.
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Ce mode de scrutin s’inscrit dans les règles de la décentralisation adoptées par la loi togolaise. Il permet d’assurer que le choix des responsables municipaux soit effectué par des personnes ayant une connaissance approfondie des enjeux locaux et des besoins spécifiques de la communauté qu’elles représentent. Pour les citoyens, bien que n’étant pas directement impliqués dans cette élection, ils peuvent avoir confiance en leurs conseillers pour faire des choix éclairés, en phase avec les aspirations locales.
Les communes concernées
Les élections à venir se tiendront dans les communes suivantes : Golfe 2, 5 et 6, Avé 2, Kloto 3, Kpélé 1, Sotouboua 2, Doufelgou 3, Tone 1, Dankpen 3 et Kpendjal Ouest 1. Pour chacune de ces localités, les membres des conseils municipaux se réuniront entre le 22 et le 31 octobre 2024 afin de procéder aux votes.
Les préfets, en tant que représentants de l’État, joueront un rôle de supervision pour garantir que les opérations se déroulent dans la transparence et le respect des règles. Ce cadre institutionnel vise à offrir une élection impartiale et à rassurer les citoyens sur la légitimité des nouveaux élus.
Ces élections, bien que discrètes, sont d’une haute importance pour l’avenir des communes touchées. En désignant de nouveaux maires et adjoints, les conseils municipaux garantiront la continuité des projets locaux et assureront une gestion efficace des affaires publiques. Pour les habitants, même si le vote ne les concerne pas directement, il représente une étape importante pour maintenir une administration stable et répondant à leurs besoins. Au-delà de simples remplacements, ces élections sont une chance de renforcer la gouvernance locale et de préparer les communes à relever les défis futurs.