C’est un appel qui ne devrait laisser personne indifférent. Dans un contexte sanitaire encore fragile, le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) du Togo a lancé un cri d’alerte vibrant à la nation. 52 000 poches de sang doivent impérativement être collectées d’ici à la fin de l’année 2025. Un objectif ambitieux mais vital pour répondre aux besoins médicaux croissants du pays.
Lire aussi: Togo/HAAC: Suspension de RFI et de France 24
En 2024, plus de 70 000 dons avaient été enregistrés, une performance notable, mais qui cache une réalité crue. Le taux de besoins non satisfaits s’élevait encore à 16,19 %. Cela représente près de 16 000 produits sanguins manquants pour les patients, souvent dans des situations critiques à savoir : accouchements compliqués, anémies graves, accidents, interventions chirurgicales, etc…
Le sang, cette ressource que l’on ne fabrique pas
Contrairement à d’autres médicaments, le sang ne peut pas être produit en laboratoire. Il ne peut être obtenu que par la générosité humaine. Le directeur du CNTS, Fétéké Lochina, l’a souligné en ces termes. « Sans les donneurs, le CNTS n’y arrivera pas. Il nous revient de créer ensemble un environnement favorable à la transfusion sanguine. »
Un appel solennel lancé à la veille de la Journée mondiale du don de sang, célébrée chaque 14 juin à travers le globe. Cette journée, loin d’être symbolique, vise à sensibiliser sur l’importance de donner régulièrement son sang pour sauver des vies.
Et si nous aidons la CNTS dans sa mission?
Au Togo, toute personne âgée de 18 à 60 ans, en bonne santé et pesant au moins 50 kg, peut devenir un héros anonyme en donnant un peu de son sang. Chaque don peut sauver jusqu’à trois vies. Une action rapide, indolore, et pourtant d’une portée humanitaire inestimable. Et si nous devenions tous des donneurs ?
La solidarité nationale est aujourd’hui le seul rempart contre l’insuffisance sanguine. La culture du don volontaire reste encore faible dans certaines régions du pays, souvent à cause de mythes ou de simples négligences. Pourtant, donner son sang ne diminue pas notre énergie, ni ne rend malade. Bien au contraire, c’est un geste altruiste qui peut faire la différence entre la vie et la mort.
Face à l’enjeu, le CNTS multiplie les campagnes de sensibilisation et les collectes mobiles dans les écoles, les entreprises et les lieux de culte. Mais pour que cette dynamique porte ses fruits, chaque citoyen doit se sentir concerné.
Le sang ne se conserve que quelques semaines. Ce qui a été donné hier ne suffit pas pour demain. Voilà pourquoi le don de sang doit devenir une habitude régulière, pas un geste occasionnel.
Dans les couloirs des hôpitaux, des mères, des enfants, des accidentés attendent. Leur vie ne tient parfois qu’à une poche de sang. Soyons la réponse à cet appel de la CNTS. Soyons cette main tendue, ce cœur qui donne sans attendre. Le don de sang n’est pas un devoir. C’est un acte d’amour.