Invité par la Maison Blanche, Faure Gnassingbé prend part à la cérémonie officielle scellant la volonté de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et Paul Kagamé d’engager un tournant décisif dans l’histoire tourmentée des Grands Lacs. L’image est forte : Washington accueille deux pays frères longtemps déchirés, et une médiation africaine désormais reconnue, respectée, soutenue.
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À l’heure où les violences à l’Est de la RDC déchirent familles, déplacent villages entiers et paralysent les économies locales, cet accord apparaît comme une lueur, un possible basculement vers la stabilité. Ce n’est pas un document de plus : c’est une promesse que des millions de vies regardent de loin, presque en apnée.
Faure Gnassingbé, l’architecte d’un dialogue panafricain
Depuis plusieurs mois, le président du Conseil Faure Gnassingbé n’a cessé d’œuvrer dans l’ombre, multipliant rencontres, appels, consultations et missions discrètes. Washington, Paris, Doha… Des capitales où il a porté un message clair : la pacification des Grands Lacs doit être africaine, mais elle nécessite un soutien international aligné et responsable.
L’Union africaine lui a confié cette mission avec ambition ; il en a fait une priorité stratégique. Résultat, un front diplomatique coordonné, respectueux des souverainetés, mais ferme sur la nécessité de ramener Kinshasa et Kigali autour d’une table durablement.
Cette démarche, saluée par plusieurs partenaires internationaux, confirme une évidence : une médiation africaine crédible est désormais possible, visible et efficace.
Les États-Unis, un allié décisif dans l’effort de désescalade
Washington, qui suit de près les tensions dans l’Est de la RDC, n’a cessé de soutenir les initiatives menées sous l’égide de l’Union africaine. Pour les États-Unis, cet accord est une étape structurante pour la stabilité régionale, mais aussi pour les chaînes de valeur stratégiques dont dépend une partie de l’économie mondiale.
L’appui américain à cette dynamique montre que la paix n’est plus seulement une aspiration africaine, mais un impératif global.
Et peut-être qu’au-delà des signatures officielles, des flashes et des accolades, l’événement de Washington marque le début d’autre chose : le moment où l’Afrique cesse d’être seulement la terre où l’on cherche la paix et devient celle qui la construit. Si l’accord tient ses promesses, alors, dans les montagnes meurtries du Kivu comme sur les collines du Rwanda, un nouveau chapitre pourra enfin commencer — écrit cette fois à plusieurs mains, et avec un médiateur africain au premier plan.







