Au Togo, précisément à Todman, le silence des eaux cache un danger invisible. Samedi 3 mai 2025, les équipes techniques du ministère togolais de la Santé et de l’Hygiène publique ont été confrontées à une scène inquiétante. Une quantité inhabituelle de poissons morts flottant à la surface du bassin de rétention des eaux pluviales. Un phénomène rarissime, potentiellement dangereux pour la santé publique, qui a immédiatement déclenché une alerte de niveau élevé.
Dès la découverte, les autorités ont agi avec célérité. En collaboration avec d’autres institutions compétentes, tous les poissons morts ont été retirés et incinérés pour prévenir tout risque de contamination. Un périmètre de sécurité a été érigé pour empêcher toute tentative de récupération de ces animaux. Objectif, empêcher leur entrée sur les marchés et éviter une tragédie sanitaire.
Dans le même temps, des prélèvements ont été effectués pour des analyses toxicologiques et chimiques approfondies. Les résultats permettront de déterminer les causes précises de cette mortalité massive. Pollution accidentelle ? Rejet industriel toxique ? Déséquilibre biologique dû à une contamination bactérienne ? Les hypothèses restent ouvertes, mais les regards sont tournés vers une possible crise environnementale.
Une menace invisible qui inquiète au Togo
Le gouvernement met en garde contre une consommation hasardeuse de ces poissons, dont l’origine de la mort reste encore floue. Des risques graves pour la santé sont évoqués à savoir : vomissements, intoxications alimentaires, diarrhées sévères, voire empoisonnements. Les autorités appellent à une vigilance extrême, invitant les citoyens à éviter tout produit de mer dont la provenance est douteuse, particulièrement à Lomé et dans ses environs.
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Ce drame environnemental rappelle avec force l’importance du civisme au Togo. Le gouvernement compte sur le sens de responsabilité des citoyens pour éviter une crise sanitaire d’ampleur. En respectant les consignes et en signalant toute tentative de commercialisation de ces poissons, chaque citoyen devient acteur de la santé publique.
Enjeux sanitaires et environnementaux croisés
Cet incident soulève également la question plus large de la gestion des eaux pluviales à Lomé, du traitement des déchets chimiques, et du contrôle rigoureux des zones sensibles. Le bassin de Todman, censé être un bouclier contre les inondations, devient ainsi le théâtre d’un drame écologique aux répercussions sanitaires potentielles.
En attendant les résultats des analyses, la prudence reste de mise. Ce n’est pas seulement une affaire de poissons morts, mais bien de vies humaines à protéger. À travers ce communiqué, le gouvernement togolais envoie un message clair. Mieux vaut prévenir que guérir. L’heure est à la transparence, à la rigueur scientifique et à la mobilisation collective au Togo.
