Le 2 mai 2025, dans l’enceinte solennelle du nouveau mess de l’État-major général des Forces armées togolaises (FAT), un silence chargé d’émotion a précédé une cérémonie aussi symbolique qu’historique. Présidée par le Général Allaharé Dimini, Chef d’état-major général des FAT, cette rencontre marque un tournant décisif dans la gestion des conséquences humaines de l’opération Koundjouaré.
Pour la première fois, l’armée togolaise met officiellement en œuvre une série de mesures d’indemnisation et de soutien à l’endroit de ses soldats blessés et des familles de ceux qui ont donné leur vie pour la Nation.
Un acte fort sous l’impulsion du Chef suprême des armées
Engagées depuis plusieurs années dans une lutte courageuse contre les groupes armés terroristes, les FAT paient le prix fort sur le front nord du pays. Sur instruction du Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, un dispositif inédit de soutien progressif et structuré a été déclenché. Ce dernier englobe des indemnisations immédiates, mais aussi des accompagnements à long terme.
Les veuves reçoivent un appui psychologique et social renforcé, les orphelins bénéficient désormais d’une bourse mensuelle, et les blessés de guerre peuvent compter sur une assurance maladie universelle. Autant de mesures qui traduisent une volonté ferme : celle de ne laisser personne derrière.
Vers un statut juridique du blessé de guerre
Dans une dynamique de reconnaissance officielle, un projet de décret est en cours pour instituer le statut de « blessé de guerre ». Une avancée majeure dans un pays où, trop longtemps, les héros discrets restaient sans voix ni statut. Cette reconnaissance permettra à chaque militaire affecté dans sa chair de bénéficier de droits pérennes et d’un accompagnement institutionnalisé.
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À noter également, l’enregistrement biométrique des ayants droit du 1er secteur militaire. Chaque bénéficiaire se voit attribuer un identifiant unique, garantissant ainsi l’accès aux prestations sociales et une transparence dans la gestion des indemnisations. Un saut technologique bienvenu dans l’administration militaire togolaise.
Le Togo assume
La cérémonie a été marquée par la remise symbolique de kits d’indemnisation, dans une atmosphère chargée d’émotion. Des gestes simples, mais lourds de sens. Le Chef d’état-major général a tenu à transmettre les condoléances du Chef de l’État et à saluer le sacrifice des soldats tombés, tout en appelant à une mémoire active.
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de résilience nationale, où l’armée n’est plus seulement un rempart physique, mais aussi une institution humaine, solidaire, engagée envers ses propres enfants.
Le processus d’indemnisation et d’accompagnement ne s’arrête pas à Lomé. Il se poursuivra dans les prochaines semaines dans les autres secteurs militaires du pays. Partout où des familles pleurent, partout où des enfants rêvent sans père, l’État promet désormais une main tendue.
En alliant reconnaissance, transparence et innovation sociale, le Togo montre qu’un pays peut faire face à la douleur avec grandeur. L’opération Koundjouaré, au-delà du combat, écrit aujourd’hui une page de réparation, de solidarité et d’humanité.
