La première législature de la 5ᵉ République togolaise a entamé sa deuxième session ordinaire de 2024, délocalisée à Kara. Cette session a été ouverte le 1ᵉʳ octobre au palais des congrès de Kara par le président de l’Assemblée nationale, Sévon-Tépé Kodjo Adédzé. Ledit conclave parlementaire s’est ouvert sous le regard d’éminentes personnalités, dont les présidents des Assemblées nationales du Bénin et de la Côte d’Ivoire ainsi que la présidente de la commission parlementaire de la CEDEAO.

Pendant trois mois, les députés se pencheront sur des projets de loi visant à répondre aux aspirations du peuple Togolais. En marge de cette ouverture, un séminaire parlementaire a débuté le 2 octobre, pour renforcer les connaissances des élus sur le régime parlementaire et son fonctionnement. Ce séminaire s’inscrit dans la volonté de consolider le système démocratique togolais à travers une meilleure compréhension des rôles des différentes institutions.

Le parlement togolais se rapproche des citoyens à Kara

La délocalisation de cette session ordinaire à Kara constitue une démarche inédite pour le parlement togolais. Selon le président de l’Assemblée nationale, Sévon-Tépé Kodjo Adédzé, cette initiative permet de rapprocher les élus des communautés locales et de renforcer la confiance entre les représentants et les citoyens. « Cette délocalisation, qui a bénéficié des très hautes orientations du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, traduit son engagement constant à ancrer l’Assemblée nationale dans le paysage institutionnel en vue de consolider la confiance entre les élus que nous sommes et la population », a-t-il affirmé lors de l’ouverture solennelle.

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En présence des présidents des Assemblées nationales de la Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, et du Bénin, Gbèhounou Louis Vlavonou, de la Présidente du Parlement de la CEDEAO et d’autres délégations des Assemblées parlementaires, cette session a réuni également plusieurs autorités politiques, administratives, judiciaires, ainsi que des membres du corps diplomatique. Objectif, créer un dialogue entre les députés et les populations locales, tout en abordant des questions comme l’adoption des lois et les aspirations citoyennes.

Un séminaire pour renforcer les compétences des parlementaires

Le 2 octobre, un séminaire parlementaire a marqué le début des travaux pratiques de cette session. Docteur Gbéou-Kpaylé Nadjombé, maître de conférence à l’Université de Kara, a expliqué que ce séminaire visait à fournir aux parlementaires des outils de compréhension pour mieux maîtriser ce régime. « Il était nécessaire de retracer l’évolution du pouvoir à travers le principe de séparation des pouvoirs, qui est essentiel dans l’organisation du régime parlementaire en particulier, mais aussi du régime présidentiel », a-t-il précisé.

Ce séminaire met également en lumière les rôles distincts du chef de l’État, du gouvernement et du parlement, dans la 5ᵉ République togolaise. Le parlement togolais, composé de deux chambres ; l’Assemblée nationale et le futur Sénat, joue un rôle plus qu’important dans la production législative. Le Sénat, qui sera bientôt mis en place, aura pour mission d’amender les textes adoptés par l’Assemblée nationale, tandis que le contrôle de l’action gouvernementale restera l’apanage de l’Assemblée nationale.

Cette session à Kara constitue une étape importante dans la réforme du système parlementaire togolais. En effet, elle marque un tournant vers un parlement plus inclusif et plus proche des préoccupations des citoyens. Le séminaire parlementaire se poursuivra jusqu’au 3 octobre.

La délocalisation de cette session ordinaire à Kara démontre la volonté des autorités togolaises de renforcer les liens entre les élus et la population. En combinant des travaux législatifs et des formations approfondies sur les fondements du parlementarisme, cette session s’inscrit dans une dynamique de consolidation de la démocratie au Togo. Les parlementaires sont ainsi mieux armés pour répondre aux attentes des Togolais et pour faire face aux défis à venir.

Plaki SIMLIWA