Au Togo, les moments de fêtes de fin d’année ont toujours été chaleureux, plein de partage, de célébration et de bonne ambiance. Cependant, l’année 2024 a apporté un grand changement à cette atmosphère bien-aimée.
Depuis le 25 au 31 décembre 2023 et même le 1 janvier 2024, les festivités semblaient quelque peu éteintes. L’ambiance était moins vibrante et moins animée que les années précédentes.
Les facteurs de l’ambiance morose des fêtes de fin d’année
Plusieurs facteurs ont pesé sur la féérie habituelle des fêtes de fin d’année. Parmi ces facteurs, les difficultés financières ont joué un rôle majeur. Alors que les fêtes sont généralement l’occasion de dépenses extravagantes, beaucoup de togolais ont dû ajuster leurs dépenses et reconsidérer leurs plans festifs en raison de ces difficultés financières.
« Les gens viennent nombreux au marché mais ils n’achètent pas grand-chose. Ils n’ont pas assez d’argent disent-ils ; beaucoup de mes clients ont réduit les achats cette année. Ils ne font que se plaindre du prix des articles. Contrairement aux années précédentes, cette année n’a pas été assez fructueuse pour moi », a confié Adjoa, commerçante au grand marché de Lomé.
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La contrainte financière a eu un impact direct sur l’ambiance générale. Cela a ajouté une retenue à la période normalement empreinte de générosité et de festivités.
« Je n’ai pas senti le 1er janvier de cette année. C’était calme, ce n’est pas ce qu’on vivait les années précédentes. On dit la fête mais c’était comme si les gens étaient en deuil. Il faut dire que c’est peut-être ils n’ont pas l’argent » a révélé Diane, une couturière rencontrée à Lomé.
Mais ce n’est pas seulement l’aspect financier qui a impacté l’ambiance. L’incendie du 21 décembre qui ravagé une partie du marché d’Agoè Assiyéyé a aussi eu un impact significatif sur l’atmosphère générale de ces fêtes de fin d’année.
« La nuit du 31 était aussi calme. Seuls les pétards à minuits ont permis de savoir qu’on fêtait bonne année. Et la raison est bien simple : la vie chère combinée aux ravages de la corruption, font qu’il n’y a plus l’argent. Le cœur n’est pas vraiment à la fête. Sans compter que l’incendie du marché d’Assiyéyé a empiré les choses » a exprimé l’honorable député Gerry TAMAA sur sa page Facebook.
Les soucis personnels et les préoccupations individuelles ont compliqué la capacité des togolais à se plonger pleinement dans l’esprit festif des fêtes de fin d’année. Il n’y a pas eu assez de visites comme auparavant.
« Les fêtes de fin d’année ont perdu leur aspect social. Plus personne ne va chez personne. Chacun reste chez lui », a ajouté Gerry TAMAA.
Malgré l’atmosphère moins joyeuse des fêtes de fin d’année, il y a de l’espoir dans l’air. L’année 2024 est comme une page blanche et, l’on espère, qui offrira la possibilité de nouveaux départs et de renouveau.
Alida AKAKPO