La filière café au Togo traverse une zone de turbulence. Une récente enquête de l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA)révèle la présence de sept espèces de foreurs de tige. Ces foreurs s’attaquent silencieusement aux caféiers, avec des pertes déjà significatives.
Danyi Dzogbégan, épicentre de l’infestation, cristallise toutes les inquiétudes. Si la situation y semble contenue, l’alerte est désormais étendue à l’ensemble des zones caféières des Plateaux. Une course contre la montre est engagée pour protéger les plantations et préserver une culture stratégique pour l’économie togolaise.
Les caféiers face à une menace invisible mais destructrice
Les caféiers sont désormais au centre d’un combat phytosanitaire crucial. Dans la région des Plateaux, une parcelle sur dix est touchée par les foreurs de tige, ces insectes qui vivent à l’intérieur des plantes. En perçant les tiges, ils bloquent la circulation de la sève, entraînant le dessèchement puis la mort progressive du caféier.
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Le véritable danger vient de la discrétion de ces ravageurs. Aucune alerte visuelle précoce ne permet de détecter leur présence. Lorsque les signes apparaissent, le mal est déjà fait. Ce mode d’attaque invisible complique les traitements et favorise une propagation rapide si rien n’est fait.
L’ITRA a déjà mis en place un système de surveillance pour les caféiers et engagé des actions à Danyi Dzogbégan. Mais la lutte s’annonce longue. Pour sécuriser les 800 000 boutures prévues en 2025, des mesures de sensibilisation et de sélection variétale seront intégrées aux campagnes agricoles. L’avenir des caféiers togolais dépendra de la rigueur de cette mobilisation collective.
Alida AKAKPO
