Les transitaires, membres du Collectif des Syndicats des Déclarants en Douanes du Togo (CSDDT) ont résolu de suspendre leurs opérations jusqu’à nouvel ordre. C’était au cours d’une assemblée générale tenue le mardi 16 janvier 2024.
Une décision qui vient en réponse à l’impasse persistante dans les négociations avec les autorités concernant l’augmentation des tarifs d’échanges documentaires pour toutes les catégories de véhicules débarquées au port autonome de Lomé par les maisons de consignation.
Les raisons de la suspension des activités des transitaires
La décision du CSDDT résulte de l’exaspération des transitaires face à l’augmentation continue des frais de leurs services depuis le début de l’année. Le 4 janvier 2024, lors d’une assemblée générale, le CSDDT avait exprimé son mécontentement. Il a de ce fait, initié des démarches auprès des autorités compétentes, mais regrette l’absence de résolution après près de deux semaines de tentatives.
Les responsables du CSDDT ont informé les membres des efforts déployés, y compris l’envoi de courriers aux organismes tels que le climat des affaires, le ministère de l’économie maritime et le port, sans qu’une convocation à des négociations n’ait été émise jusqu’à présent.
Les démarches du CSDDT en faveur des transitaires
« On a adressé des courriers au niveau du climat des affaires, au ministère de l’économie maritime, au port etc… Mais ils ne nous ont pas appelé jusqu’à présent, on se demande pourquoi ils ne nous appellent pas à une table de pourparlers, on ne comprend rien alors qu’il y a toujours l’augmentation que les clients ont refuser de nous donner parce que avant, les frais d’échanges étaient premièrement à 17 000 », a expliqué Mathias ADEKPOE, Porte-parole du CSDDT.
« Après ils ont augmenté à 23 000 et puis un an après ils ont augmenté jusqu’ à 28 000, aujourd’hui ils se lèvent encore pour augmenter à 32 000 poussières, on se demande pourquoi ces augmentations. Donc, nous annonçons à l’assemblée que nous continuons la cessation de nos activités », a-t-il ajouté.
Lire aussi: Togo : l’UL investit dans la formation continue de son personnel
Selon les transitaires, un arrêté interministériel datant de 2007 avait fixé le tarif d’échange documentaire à 15 000 F CFA, une uniformisation qui, selon eux, n’est pas respectée par les maisons de consignation des véhicules. Mathias ADEKPOE a insisté sur le non-respect de cette décision, soulignant que « le pays est libre, chacun fait ce qu’il veut ».
Alida AKAKPO