Le Togo vient d’écrire une nouvelle page de son histoire diplomatique. Le vendredi 19 septembre 2025, le pays a été élu au Conseil des gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), à l’issue de la 69ᵉ session de la Conférence générale tenue à Vienne, en Autriche. Cette entrée, prévue pour la période 2025-2027, place le Togo aux côtés de dix autres nations, dont l’Arabie Saoudite, la Belgique et le Niger, seul autre pays africain de la liste.

Le Conseil des gouverneurs est l’organe exécutif central de l’AIEA. Il joue un rôle décisif : supervision des activités opérationnelles, approbation du budget, évaluation des garanties nucléaires et recommandations soumises aux Nations unies. En accédant à ce cercle restreint, le Togo se positionne comme acteur influent dans les discussions liées à l’énergie nucléaire civile. Plus qu’un symbole, c’est une opportunité pour le pays de défendre ses intérêts, d’élargir ses partenariats et de participer activement aux orientations stratégiques mondiales.

Une diplomatie d’ouverture et de modernité

Pour les autorités togolaises, cette élection consacre la vision portée par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé : celle d’un pays moderne, souverain et engagé dans la coopération internationale. “Cette avancée est l’illustration concrète de la vision d’un Togo moderne, souverain, et moteur d’initiatives multilatérales”, a déclaré la Présidence du Conseil, saluant une étape majeure dans la politique d’ouverture et de paix menée par le pays.

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Depuis son adhésion à l’AIEA en 2012, le Togo a constamment affirmé son engagement en faveur d’un usage strictement pacifique du nucléaire. Dès 2020, il s’est doté d’un cadre législatif solide, d’une Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires, ainsi que d’un Commissariat à l’énergie atomique. Ces efforts traduisent une volonté claire : mobiliser le nucléaire civil comme levier de développement, que ce soit dans la santé, l’agriculture, la recherche scientifique ou encore la gestion durable des ressources.

Nouvelles perspectives pour le Togo

Siéger au Conseil des gouverneurs de l’AIEA ouvre au Togo de nouvelles perspectives. Le pays pourra bénéficier d’un meilleur transfert de compétences, renforcer ses capacités techniques et affiner ses stratégies en matière de sécurité et de sûreté nucléaires. C’est également une opportunité pour attirer des investissements, développer des partenariats scientifiques et donner un nouvel élan à ses ambitions technologiques.

Aux côtés du Niger, le Togo devient la voix de l’Afrique dans une instance où se dessinent les grandes orientations du nucléaire mondial. Cette présence renforce la crédibilité du continent et confirme la montée en puissance des diplomaties africaines dans les enceintes internationales.