Le forum de la troisième édition du programme Carrefour Jeunes s’est achevée ce mercredi 30 juillet 2025 au Palais des Congrès de Kara. Le programme Carrefour Jeune est organisé par la Confédération des Juniors Entreprises du Togo (CJET). Cet événement de trois jours a mobilisé les entrepreneurs des sept préfectures de la région autour d’un objectif commun qui est de dynamiser l’économie locale.

Cette rencontre entrepreneuriale, qui s’est déroulée du 29 au 31 juillet, a combiné deux jours de forum et trois journées d’exposition. Le secrétaire général du gouvernorat de Kara, Gnigbangou Gountibote a présidé la cérémonie de clôture du forum, marquant ainsi l’engagement des autorités locales dans cette démarche de promotion de l’entrepreneuriat régional.

Carrefour Jeunes, un cadre propice aux entreprises locales

Les participants n’ont pas quitté les lieux les mains vides. Parmi les entreprises et coopératives présentes, une vingtaine a reçu des bons d’accompagnement d’une valeur comprise entre 50 000 et 1 000 000 FCFA. Ces subventions témoignent de la volonté des organisateurs de soutenir concrètement les initiatives entrepreneuriales locales.

Le général Adjitowou Komlan, gouverneur de la région de Kara, s’est vu remettre un tableau d’honneur. Cette distinction salue son engagement constant pour le succès du forum régional et son soutien indéfectible à l’émergence des PME locales.

Un document plaidoyer, élaboré par les entreprises participantes, a été transmis aux autorités. Ce document synthétise les préoccupations et les besoins exprimés par les acteurs économiques régionaux.

La CJET, un acteur clé du développement économique régional

« Carrefour Jeunes est  l’émanation de la Confédération des Juniors Entreprises du Togo », explique Medissa SAMA, présidente de la CJET. Depuis 2022, cette organisation parcourt annuellement les régions togolaises à la rencontre des coopératives et PME locales. La mission de la CJET dépasse la simple visite de courtoisie. L’organisation s’attache à mettre en lumière ces structures économiques souvent méconnues. Elle apporte des informations précieuses sur les opportunités disponibles et facilite les rencontres entre les différents acteurs publics et privés.

Lire aussi: Portrait: Medissa SAMA, une visionnaire au service des entreprises

« L’économie du pays est portée par ces hommes et ces femmes qui sont dans les régions », souligne la présidente. Cette conviction guide l’action de la CJET, qui fédère, connecte, plaide et forme les PME dans une approche holistique du développement entrepreneurial.

Cette édition 2025 a permis de mettre en avant des initiatives innovantes. Parmi les découvertes figure une entreprise spécialisée dans la production de vin de tomates, illustrant la créativité et l’ingéniosité des entrepreneurs locaux. Les sept préfectures de la région de Kara étaient toutes  représentées. Chacune a eu l’opportunité de présenter les réalisations de ses PME et coopératives, créant ainsi une vitrine de l’entrepreneuriat régional. Cette diversité témoigne du dynamisme économique de la région et de la pertinence de l’approche territoriale adoptée par Carrefour Jeunes.

Une approche sélective pour maximiser l’impact

La méthode de la CJET repose sur un processus de sélection rigoureux. « Les deux dernières années, nous avons touché près de 1 200 entreprises. Cette année, c’est 100 pour le programme », détaille la présidente.

Le processus s’affine progressivement : entre 10 et 20 entreprises sont retenues pour un accompagnement approfondi. Parmi ces vingt entreprises, dix accèdent à l’étape supérieure avant qu’une sélection finale ne retienne les deux structures les plus prometteuses par région.

Cette approche sélective vise à identifier les « champions régionaux » capables de devenir de grandes entreprises et de soutenir l’économie locale. L’objectif est que chaque région dispose d’une à cinq entreprises locomotives pour porter l’économie territoriale.

À Kara, Carrefour Jeunes ne s’est pas contenté d’allumer des projecteurs, il a ravivé des flammes. Celles de l’audace entrepreneuriale, de l’innovation enracinée, de la solidarité économique. Et tandis que les rideaux se referment sur cette troisième édition, une certitude demeure. Ce n’est pas la fin d’un forum, mais le début d’un mouvement. Un mouvement porté par des mains locales, mais avec une ambition nationale. Parce qu’au Togo, le développement ne descend plus de la capitale, il pousse désormais depuis les régions.

Plaki SIMLIWA