Ils sont des milliers à prendre la route chaque jour au Togo, le casque vissé sur la tête ou parfois non, sans jamais avoir foulé les bancs d’une auto-école. Les conducteurs de motos forment l’un des piliers du transport local, mais aussi l’un des points noirs de la sécurité routière. Pour inverser la tendance, la Direction des transports routiers et ferroviaires (DTRF) frappe fort. Du 23 au 25 avril 2025, elle organise une formation intensive à l’INFA de Tové, à Kpalimé, dédiée aux conducteurs de deux-roues.
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L’objectif est clair. Il s’agit de professionnaliser les conducteurs de motos et leur permettre d’obtenir le permis catégorie A, trop souvent négligé. Ce permis, pourtant obligatoire, est la clé d’un transport routier plus sécurisé, plus structuré et plus respectueux de la loi. En trois jours, les participants seront formés à la connaissance du code de la route, à la maîtrise des engins et à une conduite responsable. Une démarche qui s’inscrit dans la vision nationale d’un secteur routier modernisé et plus sûr.
Des conditions accessibles à tous
La formation est ouverte à toute personne majeure disposant des pièces suivantes : une photocopie de carte d’identité ou de carte d’électeur, une photocopie de l’acte de naissance, deux photos d’identité, et le paiement d’un montant forfaitaire de 15.500 F CFA. Une somme modique qui couvre les frais d’inscription, de formation et d’examen. Autrement dit, un investissement pour l’avenir, tant sur le plan personnel que professionnel.
Ce programme ne tombe pas du ciel. Il s’inscrit dans une stratégie nationale de régularisation du transport à deux roues. La DTRF multiplie les opérations d’immatriculation des motos à travers le pays. Objectif, assurer une meilleure traçabilité des véhicules, réduire les délits, et améliorer la gestion administrative du parc moto.
Vers une culture routière nouvelle au Togo
Derrière cette initiative, c’est tout un changement de mentalité que l’État togolais espère amorcer. Il ne s’agit pas seulement d’avoir un permis, mais d’ancrer dans les habitudes la prudence, le respect de la loi, et la responsabilité citoyenne sur les routes. Dans un pays où la moto est souvent synonyme de liberté, elle doit désormais rimer avec sécurité et professionnalisme.
La route ne pardonne pas l’improvisation. En formant les conducteurs de deux-roues, la DTRF ne se contente pas d’octroyer des permis : elle sauve des vies, elle structure un secteur, elle façonne l’avenir. Si vous êtes concerné, ce rendez-vous à Kpalimé pourrait bien changer votre trajectoire.
