En ce 8 mars 2024, l’Université de Kara a organisé une série d’événements pour commémorer la Journée Internationale des Droits des Femmes. Au cœur de cette célébration, une conférence animée par Mme Napala Kuwédaten, professeur titulaire, a abordé un thème crucial : « La place de la femme à l’Université de Kara : Comment allier vie familiale et vie professionnelle ? ».
Dans son discours, Mme Napala Kuwédaten a souligné les défis auxquels les femmes sont confrontées dans une société patriarcale où les tâches domestiques restent largement assumées par elles. La conciliation entre vie familiale et vie professionnelle est devenue une préoccupation majeure pour de nombreuses femmes, les confrontant souvent à des choix difficiles.
Concilier vie familiale et professionnelle pour les femmes
La conférence a mis en lumière l’importance de la vie familiale, soulignant le rôle multifacette des femmes dans le foyer, en tant que gardiennes des enfants, cuisinières, femmes de ménage et bien plus encore. Mme Napala Kuwédaten a également souligné le rôle crucial des femmes dans la transmission de valeurs et de traditions à travers l’éducation de leurs enfants.
D’un autre côté, la vie professionnelle des femmes à l’Université de Kara a été mise en avant, mettant en lumière leur contribution au développement et au rayonnement de l’institution. Les femmes sont appelées à être des modèles pour les étudiantes, tant dans leur comportement que dans la qualité de leur travail.
« Les femmes qui travaillent dans cette université doivent essayer dans la mesure du possible de faire correctement leur travail parce que nous sommes dans un milieu éducatif exigeant où les étudiants viennent pour acquérir des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. En d’autres termes, nous sommes censées, nous les femmes, être des modèles pour ces étudiants dans tous les sens du terme, depuis notre habillement jusqu’à notre comportement. Nous devons être des modèles, d’autant plus que nous sommes des mères, donc des éducatrices. Éducatrices dans un milieu qui éduque, » a-t-elle exhortée.
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Cependant, la difficulté à concilier ces deux sphères de la vie peut avoir des conséquences néfastes. Des retards au travail, un travail de qualité médiocre et des tensions familiales peuvent découler d’un déséquilibre entre vie familiale et professionnelle. Les enfants peuvent en souffrir, tant sur le plan éducatif que sur le plan affectif, et la vie conjugale peut être mise à rude épreuve.
Pour trouver un équilibre harmonieux entre vie familiale et professionnelle, Mme Napala Kuwédaten a proposé des stratégies basées sur l’organisation, la planification et la discipline. Elle a encouragé les femmes à hiérarchiser leurs priorités et à gérer efficacement leur temps pour répondre aux besoins des deux sphères de leur vie.
« Un bon équilibre de vie passe souvent par une meilleure organisation de son temps. Nous devons être disciplinées envers nous-mêmes. Ce n’est pas quelqu’un qui va nous dire, ce n’est pas le patron qui va nous demander de nous discipliner, parce que forcément il sera mal perçu. Mais nous-mêmes, nous devons nous imposer une discipline, une rigueur qui nous permettent donc de pouvoir assumer le travail pour lequel nous avons été recrutées, » mentionne-t-elle.
Il est essentiel pour les femmes d’apprendre à concilier efficacement leur vie familiale et leur vie professionnelle, car leur présence et leur rôle dans les deux sphères de la vie sont cruciaux pour l’équilibre et le développement de la société.
Les femmes ont tout intérêt à être efficaces et performantes dans leur travail pour lutter contre les discriminations professionnelles auxquelles elles sont souvent confrontées, que ce soit dès l’embauche ou dans l’attribution des postes. Les statistiques montrent que les femmes sont fréquemment discriminées sur le lieu de travail.
Si elles ne parviennent pas à assumer pleinement leurs responsabilités professionnelles, elles risquent de subir davantage de discriminations. Mme Napala Kuwédaten souligne que les femmes possèdent « des ressources insoupçonnées et qu’elles peuvent utiliser tout leur potentiel pour gérer efficacement les deux aspects de leur vie. »
Dans le contexte de cette activité organisée par l’université de Kara, Mme OURADEI Daria, Docteur en sociologie des médias et de la communication explique.
« Ce qui nous a motivés depuis l’An passé est que nous voulons que les femmes comprennent que le 8 Mars n’est pas une fête mais une commémoration parce que nous avons eu des aînés qui ont lutté pour que nous ayons des conditions de travail que nous avons aujourd’hui mais il reste à faire encore. Maintenant nous voulons, à travers ce thème, dire à l’autorité ce que nous attendons d’eux. Ce thème est ressorti du fait que l’an passé après la conférence il y a eu des débats et nous avons vu que certaines femmes du personnel administratif, technique se considéraient moins loties que nous, les enseignantes. Nous avons voulu montrer cette année qu’il n’y a pas de différence. »
La conférence a mise en lumière l’importance de trouver un équilibre entre vie familiale et professionnelle pour le bien-être des femmes, de leur famille et de la société dans son ensemble. En suivant les conseils de Mme Napala Kuwédaten, les femmes peuvent espérer concilier avec succès ces deux aspects essentiels de leur vie.
Plaki SIMLIWA