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Togo/ Sports: Un barème strict pour évaluer les fédérations

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Togo/ Sports: Un barème strict pour évaluer les fédérations

La grande salle de réunion du stade de Kégué a été le théâtre d’une révolution des sports ce vendredi 30 mai 2025. Le ministère des Sports et des Loisirs (MSL) a posé un acte fort pour l’avenir du sport au Togo. À l’initiative du ministre Dr Lidi BESSI KAMA, un atelier de validation du tout premier référentiel de notation et de classification des organisations sportives nationales a été organisé, réunissant les 41 fédérations et associations concernées.

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Derrière cette réforme, se trouve une ambition claire. Il s’agit d’instaurer des critères objectifs, mesurables et justes pour guider les décisions publiques en matière de financement et d’accompagnement technique des structures sportives. Un pas de géant vers une gestion plus moderne, équitable et orientée résultats.

Un outil stratégique pour rationaliser l’appui de l’État

@Dr Abalo Kedou

Dans son discours, relayé par le Conseiller technique Dr Abalo KEDOU, la ministre a réaffirmé sa volonté de bâtir un écosystème sportif togolais performant et structuré. « C’est à ce titre que nous pourrons garantir une allocation rationnelle des ressources, encourager la performance, et promouvoir l’excellence dans la gestion des organisations sportives », a-t-il martelé.

Ce référentiel, validé à l’unanimité, s’articule autour de trois grandes familles de critères :

D’abord la famille de la discipline sportive : cette première famille affecte des points aux fédérations selon que le sport soit olympique, paralympique ou non olympique. Le palmarès de la discipline et les médailles remportées sont également pris en compte.

Ensuite, l’état de développement et de fonctionnement de l’organisation nationale sportive. Cette deuxième famille met en exergue :

  • la Structuration (nombre de clubs actifs, taux de couverture national, nombre de licenciés, existence d’un siège);
  • ⁠le Fonctionnement (existence d’un plan stratégique, d’un programme quadriennal, d’une direction technique nationale fonctionnelle, d’un plan de travail budgétisé annuel (PTBA) assorti d’un cadre de performance, la régularité des rapports financiers, etc).

Enfin, les Activités menées par l’organisation nationale sportive aussi bien au plan national (championnats nationaux de tous genre et catégorie, formation des acteurs) qu’au plan international (compétitions internationales et trophées remportés). Il est également mis un point d’orgue sur la mise en place des équipes nationales masculines et féminines dans toutes les catégories (seniors, juniors, cadets, voire même minimes).

Ce barème permettra à l’État de distinguer les structures dynamiques de celles qui peinent à se structurer, créant ainsi une saine émulation dans le mouvement sportif.

Une démarche inclusive du ministère des sports

Ce chantier majeur n’a pas été mené en vase clos. Le MSL a fait preuve de transparence et de concertation en impliquant activement les fédérations dans l’élaboration du document. La participation enthousiaste des acteurs présents à l’atelier, dont l’illustre médaillé olympique Benjamin Boukpéti, témoigne de l’adhésion du milieu sportif à cette révolution silencieuse.

Ce référentiel n’est pas une mesure isolée. Il vient renforcer toute une série de réformes de fond portées par le ministère ces dernières années : création des comptes Trésor pour les fédérations, obligation de programmes quadriennaux, PTBA, souscription à une assurance pour les athlètes, digitalisation progressive des échanges entre le MSL et les fédérations, etc.

Toutes ces initiatives traduisent la ferme volonté du gouvernement togolais de faire du sport un pilier du développement national, conformément à la vision du Président du Conseil , Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBÉ. La création du Fonds National pour le Développement des Sports (FONADES) en est une preuve éloquente.

Avec ce référentiel, le Togo franchit un cap majeur dans la gouvernance du sport. L’époque des subventions distribuées sans indicateurs ni obligations de résultats touche à sa fin. Place désormais à une culture de la performance, de la redevabilité et de l’excellence.

Si ce nouvel outil est bien mis en œuvre et suivi avec rigueur, il pourrait devenir propulser les sports togolais vers de nouveaux sommets.

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