Depuis ce jeudi 30 janvier à 0h, le Togo est officiellement entré dans la fièvre électorale des sénatoriales prévues pour le 15 février. Pendant deux semaines, les 89 candidats en lice auront la lourde tâche de convaincre un corps électoral restreint mais décisif. Les conseillers municipaux et régionaux, seuls habilités à voter pour cette élection.
89 candidats pour 41 places au Togo
Si l’opinion publique semble moins mobilisée que pour une présidentielle ou des législatives, ces élections sénatoriales revêtent pourtant un enjeu politique majeur. Le Sénat, bien que nouvellement instauré, s’impose comme une chambre clé dans l’architecture institutionnelle du pays. Ses membres, au nombre de 41, auront pour mission d’assurer une meilleure représentation des collectivités territoriales et de peser sur l’équilibre des décisions législatives.
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Ce scrutin est également un test pour la consolidation de la décentralisation, amorcée ces dernières années au Togo. À travers leurs votes, les conseillers municipaux et régionaux exprimeront leur vision du développement local et du dialogue entre les instances locales et nationales.
L’enjeu de ces sénatoriales dépasse le simple cadre institutionnel. Le scrutin pourrait redessiner le paysage politique togolais en offrant une plus grande représentativité aux élus locaux. Les partis traditionnels, tout comme les listes indépendantes, se disputent ces sièges avec l’ambition d’influencer les futures orientations législatives du pays.
Tous les regards sont tournés vers le 15 février. Qui parviendra à tirer son épingle du jeu et à inscrire son nom dans cette nouvelle page de la démocratie au Togo ? Verdict dans deux semaines.
Charbel SOSSOUVI