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Togo/SAFER: Finies les surcharges sur les routes

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Togo/SAFER: Fini les surcharges sur les routes
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Depuis la fin de la semaine dernière, les routes au Togo, en particulier la très fréquentée Route Nationale 1, sont le théâtre d’un virage stratégique majeur. La Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) a lancé une nouvelle arme contre un fléau silencieux. Il s’agit de la surcharge des poids lourds. Désormais, des brigades mobiles de pesage, discrètes mais redoutablement efficaces, sillonnent les axes les plus sensibles du pays.

Fini les contournements faciles au Togo. Dotées de pèse-essieux mobiles de dernière génération, ces brigades opèrent jour et nuit, sans répit. Leur précision est digne des postes fixes les plus avancés, comme celui de Djéréhouyé, dans la région des Plateaux. Mais là où elles se distinguent, c’est par leur mobilité. Capables de se redéployer rapidement, elles surprennent les fraudeurs là où ils s’y attendent le moins.

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Cette innovation logistique répond à une ruse bien connue. Certains conducteurs de camions, après avoir passé les contrôles fixes, s’adonnent à des rechargements illégaux en cours de route. Une pratique qui martyrise les infrastructures, abrège la vie des routes, et vide les caisses publiques destinées à leur réhabilitation.

Un réseau routier en sursis au Togo

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon des sources internes à la SAFER, près de 70 % des dégradations précoces sur les axes bitumés sont imputables à la surcharge. Or, entretenir une route nationale coûte plusieurs milliards de francs CFA. Une facture que le contribuable togolais ne peut éternellement assumer à la place des fraudeurs.

La démarche de la SAFER n’est donc pas punitive. Elle est économique, préventive et citoyenne. En protégeant les routes, elle protège aussi l’économie du pays, qui repose largement sur le transport routier pour ses échanges régionaux, notamment avec le Burkina Faso, le Bénin et le Ghana.

Une ambition continentale, une stratégie nationale

Cette phase pilote sur la RN1 n’est qu’un début. La SAFER envisage déjà d’étendre son dispositif aux corridors de transit les plus sollicités du Togo. Ces routes, véritables artères commerciales de la sous-région, doivent impérativement rester praticables, sûres et durables.

Pour les chauffeurs respectueux des règles, ces contrôles sont une bénédiction. Ils mettent fin à une concurrence déloyale où celui qui enfreint les règles peut transporter plus pour moins cher. Pour les autres, le message est clair. La route n’est plus un champ libre à la tricherie.

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