Ce n’est pas un coup de sifflet final, mais plutôt un temps additionnel que vient d’accorder la Fédération Togolaise de Football (FTF) aux clubs engagés dans le championnat national de troisième division (D3). Initialement prévu pour le 10 mai 2025, le lancement de cette compétition tant attendue est désormais fixé au samedi 24 mai. Un report certes, mais un report synonyme de responsabilité et de réalisme dans la gestion du football national.
Un choix dicté par les clubs de D3 eux-mêmes
Ce décalage n’est pas le fruit d’un quelconque flottement institutionnel. Bien au contraire. Il résulte d’une démarche proactive des présidents de clubs, soucieux de ne pas bâcler les préparatifs indispensables à une saison réussie. Entre formalités administratives complexes, affiliations à finaliser, licences à délivrer et engagements techniques à verrouiller, les équipes avaient besoin d’un souffle supplémentaire. La FTF, à l’écoute, a choisi de répondre favorablement à cette requête, témoignant ainsi d’un nouveau visage : celui d’une institution attentive aux réalités du terrain.
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La D3 , souvent perçue comme l’antichambre du football professionnel, mérite une attention tout aussi rigoureuse que les premières divisions. C’est à ce niveau que se forgent les talents bruts, que les rêves prennent racine. En repoussant le coup d’envoi, la FTF offre aux clubs une opportunité de mieux structurer leurs effectifs, d’harmoniser leurs objectifs sportifs et de soigner leur entrée en lice.
Mais au-delà des clubs, ce sont aussi les encadreurs techniques, les arbitres, les ligues régionales et les supporters qui bénéficieront de ce délai. Car bien préparer un championnat, ce n’est pas seulement boucler une liste de joueurs. C’est garantir la qualité du jeu, la régularité des matches et la sécurité des acteurs.
La FTF présente ses excuses mais assume
Dans un rare geste d’élégance institutionnelle, la FTF a présenté ses excuses aux passionnés du ballon rond et à l’ensemble des acteurs du football pour les désagréments que ce report pourrait engendrer. Un mea culpa bienvenu, preuve que la Fédération mesure l’attente du public et l’importance symbolique de chaque date inscrite sur le calendrier sportif.
Dans une saison où chaque journée compte, ce report de deux semaines peut paraître minime. Mais il ouvre la voie à une meilleure organisation, à une plus grande équité et à un spectacle de meilleure facture. Et pour les amoureux du football togolais, c’est bien cela qui compte : voir briller les couleurs locales, vibrer au rythme des jeunes talents et croire que, même en D3, l’excellence est possible.