C’est un rituel annuel chargé de promesses, d’angoisses et d’espoirs. Ce mardi 17 juin 2025, le Togo a vibré au rythme du lancement officiel des épreuves écrites du Baccalauréat deuxième partie (BAC 2). Ils sont 100 303 candidats, dont 43 435 filles et 56 868 garçons, à s’installer dans les salles d’examen sur toute l’étendue du territoire. Un chiffre en forte hausse de 29 642 inscrits par rapport à l’an passé, témoignant à la fois de la vitalité du système éducatif togolais et de l’enjeu que représente ce diplôme dans l’ascension sociale des jeunes.
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Derrière ces chiffres, des visages, des histoires, des sacrifices et surtout une même volonté : réussir pour construire demain. Cette progression exponentielle du nombre de candidats révèle non seulement une croissance démographique soutenue, mais aussi les efforts constants en matière de scolarisation et de maintien des élèves jusqu’au second cycle du secondaire. Au-delà des statistiques, cette affluence traduit une soif de savoir et une confiance renouvelée dans l’institution scolaire, dans un contexte régional où l’éducation est plus que jamais un levier de développement.
Mobilisation des autorités
Comme le veut la tradition, les directeurs régionaux de l’éducation, accompagnés des autorités administratives, ont effectué une tournée des centres d’examen, marquant ainsi leur soutien moral aux candidats et leur vigilance quant au bon déroulement des épreuves. Des centres urbains comme Lomé, Kara ou Sokodé aux coins plus reculés du pays, le même mot d’ordre résonne : équité, transparence, sécurité.
Des dispositifs logistiques ont été renforcés, tant pour la sécurisation des sujets que pour la correction anonyme des copies, garantissant un traitement équitable pour tous.
Vers l’harmonisation du BAC dans l’espace UEMOA
Depuis 2024, une réforme passée presque inaperçue a bouleversé le calcul des moyennes : la somme des points des matières facultatives est désormais plafonnée. Une décision prise dans le cadre du processus d’harmonisation du BAC dans l’espace UEMOA, afin d’uniformiser les critères d’évaluation et de faciliter la mobilité des étudiants entre les huit États membres.
Une évolution qui pousse les candidats à miser davantage sur les matières principales et à repenser leur stratégie de préparation. Si certains regrettent une perte de flexibilité, beaucoup y voient un pas vers une meilleure cohérence régionale.
Un compte à rebours de cinq jours
Les épreuves écrites s’étendront jusqu’au samedi 21 juin, soit cinq jours de concentration intense et d’émotions mêlées. Pour beaucoup de familles togolaises, le BAC 2 est un tournant. Il marque la fin d’un cycle, le début d’une nouvelle vie. Entre rêves d’université, ambitions professionnelles et aspirations à l’excellence, chaque copie rendue est une déclaration de foi en l’avenir.
Le BAC 2 au Togo n’est pas qu’un simple examen. C’est un miroir de la nation, un révélateur des ambitions d’une jeunesse qui refuse d’être sacrifiée, une étape vers un avenir que chacun espère meilleur. En franchissant cette porte vers l’université, ils ne cherchent pas seulement un diplôme, mais une place dans le monde. Et à en juger par leur détermination, ils sont prêts à la prendre.
