Depuis le 8 juillet 2025, la capitale togolaise accueille une rencontre régionale sur le droit du patrimoine culturel en Afrique subsaharienne. L’objectif est de poser les bases d’un ouvrage de référence, porté par l’École du patrimoine africain (EPA) avec le soutien de l’UNESCO.
Jusqu’au 10 juillet, des chercheurs venus de neuf pays du continent échangent sur les moyens juridiques de mieux protéger, conserver et valoriser le patrimoine africain, qu’il soit matériel ou immatériel.
Un droit du patrimoine pensé pour le continent
Les travaux de Lomé visent à combler un vide juridique. Experts du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Kenya, Mali, Sénégal et Togo croisent leurs analyses sur les fondements des politiques patrimoniales africaines, les normes internationales, et la restitution des biens culturels volés.
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« Le patrimoine culturel est l’une des clés du processus de reconstruction et de réconciliation. Malgré des avancées dans sa conservation et sa protection, il reste menacé par le vol, les fouilles et le trafic illicite, fléaux qui privent les communautés de biens culturels liés à leur mémoire, leur identité et leur histoire », a rappelé Franck Missité, directeur de cabinet du ministère togolais de la Culture.
Pour Franck Ogou, directeur de l’EPA, l’ouvrage attendu « ne sera pas un simple recueil de textes, mais un outil structurant, adapté aux réalités du continent ». Une réponse juridique urgente pour défendre l’identité et la mémoire africaines, encore trop exposées.
Alida AKAKPO