Le 28 Mai 2024 Sous l’égide de l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) en collaboration avec PANOS et Famedev, un atelier de sensibilisation a été tenu à l’Hôtel La Concorde Kara. Cet événement, avec le financement de l’Union Européenne, dans le cadre du projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme », a réuni des journalistes de divers horizons de la région de la Kara, incluant la radio, la presse écrite, et les médias en ligne.
L’objectif principal de l’OTM en initiant cette rencontre était de renforcer la compréhension des enjeux éthiques et déontologiques liés au journalisme. Plus spécifiquement, il visait à sensibiliser les jeunes journalistes sur l’importance cruciale de la liberté d’expression dans le traitement de l’information, tout en renforçant leurs compétences pour identifier et éviter les délits de presse et les entraves à la liberté d’expression.
L’OTM investit dans la responsabilité médiatique
Estelle KOUDJONOU, journaliste et directrice de publication du journal Gazelle Info, représentant le président de l’OTM, a souligné l’importance de cette initiative financée par l’Union européenne sur trois ans. Elle a rappelé que cette activité s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris depuis 2023, avec des ateliers de formation, des études commanditées, et le développement de plateformes numériques.
Elle a également souligné l’évolution rapide du paysage médiatique, notamment avec l’avènement de la presse en ligne, nécessitant une constante adaptation et sensibilisation des journalistes.
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L’atelier, axé sur le thème « Éthique et déontologie dans la gestion de l’information », a permis aux participants d’approfondir leur compréhension des principes fondamentaux régissant leur profession. Estelle KOUDJONOU a insisté sur l’importance cruciale de la vérification des faits avant la publication, rappelant les conséquences légales potentielles en cas de diffusion d’informations non vérifiées.
« Vous savez, surtout avec le façonnement aujourd’hui de la presse en ligne, Internet, on est tenté à être piqué par le virus du scoop. On doit être le premier à publier l’information. On doit avoir la primeur ou la primauté pour dire c’est moi qui ai fait. On ne prend vraiment pas le temps de vérifier. Or, si ça tombe sous le coup de la loi, si l’information n’est pas vérifiable et vérifiée avant d’être publiée, Ça tombe sur le coup de la loi, la personne peut parler de diffamation, la personne peut parler de fake news » a indiqué la représentante du président de l’OTM.
Suite à cette rencontre, Alice Horou, journaliste à Radio Vision, a exprimé sa satisfaction quant au renforcement de ses compétences sur les délits de presse et les entraves à la liberté d’expression. « Après cette rencontre j’ai vu mes compétence renforcé sur les différents cas de délit de presse et d’entrave à la liberté de presse, nous en ferons bon usage pour contribuer au développement », a-t-elle confié.
Cet atelier a permis de réaffirmer l’engagement des journalistes togolais envers des pratiques professionnelles éthiques et responsables, tout en soulignant l’importance continue de la sensibilisation et de la formation dans un paysage médiatique en constante évolution.
Plaki SIMLIWA