Au Togo, l’élaboration de la Loi de finances 2026 ne se fait pas en vase clos. Le gouvernement a choisi la voie du dialogue pour bâtir un budget équilibré, en phase avec les réalités économiques du pays. Le 31 octobre 2025 à Lomé, le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, a rencontré les représentants du secteur privé dans le cadre du Comité de concertation État-secteur privé (CCESP).
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence et d’écoute, afin d’élaborer une loi de finances qui reflète non seulement les impératifs budgétaires de l’État, mais aussi les besoins des entreprises. Autour de la table, des figures majeures de l’économie nationale telles que notamment Laurent Tamegnon, Président du Conseil National du Patronat, Jonas DAOU, Président de l’Association des Grandes Entreprises (AGET) et José Syménouh, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) ont fait entendre leurs voix.
Loi de finances 2026 : des avancées fiscales saluées par le secteur privé
Au terme de cette rencontre, plusieurs décisions ont été actées en faveur du secteur privé. D’abord, la loi de finances 2026 prévoit le gel de l’imposition sur les logiciels importés à partir du 1er janvier 2026, conformément à une directive de l’OMC. La circulaire de l’OTR fixant à 20 % les droits de douane sur ces produits sera rapportée. Autre avancée : un allègement de la Taxe sur les Entreprises de Télécommunications (TETIC), désormais excluant certaines activités comme la fibre, le mobile money ou encore la vente de terminaux.
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Le ministre a également validé l’exonération de TVA sur les importations de provenderie, tandis que d’autres sujets sensibles tels que le remboursement des crédits de TVA ou le taux de pénalité en cas de redressement fiscal feront l’objet d’un travail approfondi, avec l’appui du FMI et des instances communautaires de l’UEMOA.
Loi de finances 2026 : un processus participatif et continu
Cette réunion du 31 octobre s’inscrit dans un long processus de concertation entamé depuis novembre 2024, incluant déjà des échanges sectoriels entre l’État, l’OTR et les organisations patronales. En renouant avec ce dialogue fiscal, le gouvernement réaffirme sa volonté d’élaborer une loi de finances 2026 inclusive et concertée.
Une nouvelle rencontre est d’ailleurs prévue en novembre 2025 pour approfondir certains points techniques et renforcer la confiance entre les deux parties. Un exercice de transparence qui, selon les observateurs, témoigne d’une approche plus participative de la gouvernance budgétaire au Togo.
Alida AKAKPO







