Au Togo, les femmes sont sous représentées dans les médias et dans les institutions médiatiques. C’est ce qui découle d’une enquête sur « quelle place pour les femmes dans les médias au Togo ? ». Les résultats de cette enquête sont présentés vendredi dernier, par l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) lors d’une conférence-débat.
Cette conférence-débat a permis aux professionnels de médias de réfléchir sur le thème : « Promouvoir des politiques et une culture d’égalité des chances pour les femmes dans les instituts de journalisme et les rédactions ». Ils ont aussi évoqué les raisons de la faible représentativité des femmes dans les médias au Togo.
Les facteurs de la faible représentativité des femmes
La sous représentativité de la gent féminine dans la corporation s’explique par les abus, les pesanteurs sociales comme les engagements familiaux, la précarité, le manque de persévérance. Les femmes journalistes ne s’intéressent pas à des sujets tels que la politique, les sciences, le sport et autres.
Elles préfèrent les questions de sociétés, de santé et de l’éducation. L’inégalité des salaires et le harcèlement sous toutes ces formes constituent aussi les causes de la faible représentation des femmes dans les médias.
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« Le métier du journalisme a longtemps été masculinisé. Toutefois, aujourd’hui, nous constatons avec confiance que de nombreuses femmes s’y intéressent. Malgré cela, selon les études, un nombre important de filles entrent en école de journalisme mais, après l’obtention de leur diplôme, et pour certaines après quelques stages, elles disparaissent de la profession », a expliqué Mme Patricia Adjisseku, Rédactrice en chef de radio Kanal Fm.
Notons que pour remédier à cette situation, il a été recommandé de mettre en place une politique d’égalité des genres afin de promouvoir davantage le respect des droits humains, surtout en faveur de la gent féminine.
Il est aussi demandé aux organisations professionnelles de la presse de prendre à cœur cette problématique en faisant confiance à la gent féminine pour qu’elles puissent émerger et occuper des postes de responsabilité dans la profession.
Alida AKAKPO