Face aux aléas climatiques et aux difficultés d’accès aux crédits, les producteurs agricoles togolais cherchent des solutions durables pour sécuriser leurs activités. Entre financement adapté et couverture contre les sinistres, le défi est de taille pour garantir la stabilité du secteur.
Au Salon international de l’agriculture et de l’agroalimentaire (SIALO) 2025, les débats ont mis en lumière une évidence : sans financement structuré et sans assurance agricole solide, il sera difficile de bâtir une agriculture résiliente au Togo.
Un financement encore inadapté aux réalités du terrain
Le financement agricole reste l’un des principaux obstacles à la croissance du secteur. Selon l’entrepreneur et expert Ibrahima Théo Lam, les modèles de financement actuellement proposés en Afrique ne tiennent pas compte du mode de fonctionnement des éleveurs et agriculteurs. Ces derniers évoluent souvent dans un cadre informel, loin des exigences bancaires classiques.
Entre garanties exigées, taux d’intérêt élevés et absence de mécanismes flexibles, nombre d’éleveurs peinent à obtenir le moindre crédit. Pourtant, ils représentent la base de la chaîne de valeur agroalimentaire. Sans financement, pas de production, et donc pas de matière première à transformer. Pour M. Lam, il est urgent de revoir le modèle de financement, afin qu’il réponde aux réalités locales et s’appuie sur des dispositifs simples et accessibles.
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L’assurance, un levier de sécurité pour les producteurs
Face aux sécheresses, excès de pluie ou pertes de récolte, l’assurance agricole se présente comme le complément indispensable du soutien financier. C’est dans cette logique que Lorica Assurance a lancé Farmcover, un produit dédié aux agriculteurs togolais. En trois ans, le nombre de souscripteurs est passé de 311 à près de 7 000, preuve de l’intérêt croissant pour ce dispositif.
Farmcover permet aux producteurs de préserver leurs investissements et de se relancer après un sinistre. Au-delà du remboursement, l’assurance fournit aussi des données agricoles utiles pour de meilleures pratiques. Financement et assurance forment ainsi un duo indissociable pour une agriculture plus résiliente, capable de faire face aux chocs économiques et climatiques.
Alida AKAKPO
