La capitale togolaise a vibré au rythme d’un hommage empreint de solennité et d’émotion ce mardi 23 septembre 2025. Une conférence publique, placée sous le haut patronage du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a rassemblé autorités politiques, militaires, civiles et religieuses autour du thème « Hommage aux Forces de Défense et de Sécurité » (FDS).

Organisée dans le cadre des commémorations des 20 ans du rappel à Dieu du Père de la Nation, feu président Gnassingbé Eyadema, la rencontre a également marqué le 39e anniversaire de la tentative de déstabilisation du 23 septembre 1986. Deux dates historiques, liées par un fil conducteur : la résilience d’un peuple et la loyauté de son armée.

Un hommage à Eyadema et à l’armée qu’il a bâtie

De 1967 à 2005, le Général Eyadema a façonné l’image d’une armée républicaine, garante de la paix et de l’unité nationale. À travers cette conférence, les participants ont rappelé que le Père de la Nation avait su rassembler les Togolais autour d’un idéal commun, en érigeant les FDS comme bouclier protecteur de la patrie et ciment de la cohésion sociale.

Le thème choisi, loin d’être anodin est une reconnaissance. Celle d’un peuple à ses défenseurs, souvent silencieux, mais toujours présents, dans les heures de trouble comme dans les instants de paix.

Le 23 Septembre pour honorer l’armée au Togo?

Pour le professeur Kodjona Kadanga, président de la Commission scientifique des hommages, cette conférence est l’expression d’une volonté claire : bâtir la paix sur une mémoire partagée. Il a rappelé la création en 2005 de la Commission de Réflexion et de Réhabilitation de l’Histoire du Togo, mise en place pour recenser les faits marquants et en tirer des leçons de cohésion.

« Il ne s’agit pas seulement de se souvenir », a souligné le Pr Kadanga. « L’objectif est de proposer des solutions objectives d’apaisement et de tolérance, afin de rétablir la confiance dans le cœur des Togolais et construire un avenir de paix durable. »

L’une des recommandations phares de cette commission fut de consacrer le 23 septembre comme journée de fête de l’armée, avec des célébrations organisées dans les casernes, symbole d’une mémoire vivante et partagée.

Des communications riches en enseignements

Deux communications principales ont marqué les débats: « Les Forces de Défense et de Sécurité à l’épreuve de la stabilité et de la paix » et « Le Gal Gnassingbé Eyadema et le renforcement des liens entre Armée et Nation ». Présentées par les professeurs Essohouna Tanang et Mawusé Akué Adotévi, elles ont mis en exergue le rôle très important des FDS dans la préservation de la stabilité nationale.

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Les conférenciers ont rappelé que le Togo figure parmi les meilleurs contributeurs aux missions de paix en Afrique et au-delà, grâce à des troupes connues pour leur discipline, leur loyauté et leur courage. Mais les FDS ne se limitent pas aux missions militaires : elles sont présentes dans l’éducation, la santé, l’environnement et même la construction d’infrastructures, confirmant leur rôle transversal dans le développement du pays.

Un appel à l’unité et à l’engagement collectif

Pour le colonel Hodabalo Awaté, président du Comité d’organisation, la forte mobilisation autour de cette conférence traduit l’attachement des Togolais à la paix. Il a salué la diplomatie agissante et la politique de sécurité menée par le Président du Conseil, qui ont permis au Togo de consolider sa réputation de havre de stabilité en Afrique de l’Ouest.

« Les FDS ne sont pas seules gardiennes de la paix », a-t-il martelé. « Chaque citoyen a sa part de responsabilité dans la préservation de la cohésion sociale et dans la construction d’un développement durable. »

Au-delà des discours et des symboles, cette conférence publique a mis en lumière une vérité intemporelle : l’histoire d’un pays ne se bâtit pas seulement sur ses épreuves, mais sur la manière dont il choisit d’y répondre. En rendant hommage à leurs Forces de Défense et de Sécurité, les Togolais ont rappelé leur attachement à la paix, leur respect pour le sacrifice et leur foi en un avenir de réconciliation et d’unité.

Plus qu’une commémoration, la journée du 23 septembre 2025 s’est révélée être un pacte renouvelé entre l’armée, le peuple et la nation. C’est donc un engagement commun à garder le Togo debout, stable et tourné vers l’avenir.

Pour rappel, le 23 septembre 1986, un commando lourdement armé s’était infiltré dans la capitale et avait pris d’assaut des points névralgiques, avant d’être neutralisé par les Forces Armées Togolaises (FAT). De nombreux militaires et civils togolais avaient perdu la vie dans cette attaque.