Le verdict est tombé, implacable. Le Centre de Développement du Football Haknour (CDF Haknour), club phare de Bafilo, a appris avec stupeur sa relégation à l’issue de la saison 2024-2025 du championnat national de première division. Une décision officialisée par la Fédération Togolaise de Football (FTF) le 15 septembre 2025, mais qui laisse derrière elle un goût amer et un profond sentiment d’injustice.

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Malgré une saison disputée avec rigueur, discipline et mérite sur le terrain, Haknour se voit écarté non pas par ses performances sportives, mais par des décisions administratives. Un coup dur pour une équipe jeune, structurée et porteuse d’espoir pour la jeunesse togolaise.

Le CDF Haknour au cœur de la tempête

Depuis sa création, le CDF Haknour s’est forgé une réputation de sérieux et de rigueur. Ses rangs comptent régulièrement des joueurs appelés en sélection nationale, surtout parmi les jeunes talents. Plus qu’un simple club, Haknour s’est imposé comme une école de vie et de football, un lieu où la formation et le mérite priment sur les calculs.

Être relégué dans ces conditions est donc vécu comme une injustice, d’autant plus que l’équipe avait assuré sportivement son maintien. « Nous nous retrouvons relégués pour des raisons qui échappent totalement au cadre du jeu », martèle le communiqué du club.

L’appel à une solution d’équilibre

Conscient de l’impact qu’un tel verdict pourrait avoir sur l’image du football togolais, Haknour lance un appel solennel à la FTF : privilégier l’apaisement et la cohésion. Le club propose une alternative claire. Celle d’élargir la prochaine saison (2025-2026) à 16 équipes. Cette formule permettrait de maintenir les 14 clubs actuels tout en intégrant les deux promus de deuxième division, avec quatre relégations à l’issue de la saison suivante.

Une solution qui, selon les dirigeants, rétablirait l’équilibre et préserverait les efforts consentis par des clubs formateurs qui bâtissent patiemment l’avenir du football togolais.

Défendre l’équité pour sauver le mérite

Dans un contexte où la passion populaire pour le football dépasse le simple cadre du sport, Haknour insiste. Seule la concertation et l’équité peuvent préserver l’unité. « Il est encore possible de privilégier la voie du dialogue, de l’équité et de la cohésion », affirme le club, déterminé à défendre la cause de ses jeunes joueurs et de sa communauté.

Au-delà des chiffres et des classements, c’est la question du mérite qui est posée. Peut-on ignorer les sacrifices d’un club qui, malgré des moyens limités, a su former, encadrer et propulser des talents au-devant de la scène nationale ?

Le message est clair. Haknour ne renonce pas. Fidèle à ses valeurs de rigueur, de formation et de passion, le club promet de rester mobilisé. « Le CDF Haknour est debout, et le restera », conclut son président avec fermeté.

Cette affaire soulève un débat plus large. Comment conjuguer exigence sportive, justice administrative et avenir du football national ? Le Togo, passionné de ballon rond, attend désormais la réponse de la FTF.