L’association des donneurs bénévoles de sang de Kara (ASDOBESKA) a commémoré le 22 août 2025 en différé, la journée mondiale du donneur de sang célébrée chaque 14 juin dans le monde. L’évènement s’est déroulé au palais des congres de Kara combinant présentations et collectes de sang.
L’association a rassemblé femmes, hommes et jeunes donneurs, bénévoles de sang au palais des congrès de Kara autour du thème : « donnez votre sang, donnez de l’espoir : ensemble nous sauvons des vies ». Cette rencontre de reconnaissance aux donneurs et de sensibilisation a été ouverte par le secrétaire du gouvernorat M. Gountibote Gnigbangou, c’était également en présence du préfet de la Kozah, des autorités administratives, médicales, militaires et paramilitaires.
Une mobilisation pour le don de sang à Kara face à la pénurie
En 2024, 5987 poches ont été collectées par le PCD pour un besoin de la région estimée à 10 000 poches, soit environ 60 pour cent du taux de couverture.
Boukpessi Essohanam Hadarou, président de l’ASDOBESKA explique ce choix de date : « nous décidons de célébrer cette journée en différé souvent entre fin juin et août parce que c’est en ce moment qu’il y a la pénurie de sang ». Les donneurs potentiels sont des élèves et étudiants en vacances, ce qui accentue la pénurie. « Cette journée est une journée de reconnaissance aux donneurs et nous permet de faire les collectes sang pour pallier à la pénurie », a-t-il indiqué.
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Dr MAWUSSI Koffi, directeur CRTS de Sokodé souligne que « la pénurie est d’actualité dans notre pays ». La première raison selon lui : « les gens ont peur de donner le sang parce qu’on pense qu’en donnant le sang on va tomber malade ». Le médecin rassure : le don de sang ne crée aucun problème si on est en bonne santé. « Le matériel utilisé par le centre de transfusion sanguine c’est du matériel stérile et à usage unique ». La santé du donneur est vérifiée avant le don et la quantité prélevée reste minime. D’autres freins existent comme les croyances religieuses et autres.
Témoignages de donneurs engagés pour le don de sang à Kara
Tchassinti Abdou-Manaphi, donneur régulier, témoigne : « Je sais qu’en donnant le sang je renouvelle mes cellules et de deux je suis en train de sauver des vies. C’est une façon d’aider les autres concitoyens qui en ont besoin. »
Possike Essossimna partage sa motivation : « Quand je vais à l’hôpital et je vois les gens souffrent ça me fait toujours mal au cœur. J’ai eu de la pitié de pouvoir sauver des vies. »
Gnana Abdouraman, à son deuxième don, confirme : « La raison principale qui me pousse à le faire c’est sauver des vies. »
Cette journée permet de reconnaître les donneurs et d’organiser des collectes pour pallier la pénurie. L’association continue ses efforts pour sensibiliser la population de Kara aux enjeux vitaux du don de sang.
Plaki SIMLIWA
