Le 25 juillet 2024, au palais des congrès de Kara, l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) a organisé un atelier régional pour dresser le bilan des cantines scolaires. Cet atelier visait à faire le point sur la mise en œuvre du projet pilote d’alimentation scolaire basé sur la production locale, ou Home Grown School Feeding (HGSF), de septembre 2023 (rentrée scolaire) à juin 2024 (fin de l’année scolaire), afin d’améliorer les performances attendues au niveau régional.
Plusieurs acteurs ont pris part à cet atelier de l’ANADEB. Il s’agit notamment de la direction régionale de l’Éducation, les inspecteurs concernés, les collectivités territoriales dans les 17 communes, les préfets, les représentants des ONG, les services techniques déconcentrés de l’État, le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Ont également pris part à cette rencontre, les comités de gestion des écoles et d’autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre.
L’ANADEB veut recueillir l’avis de tous les acteurs
Lors de cet atelier, les participants ont discuté du projet HGSF, de la fourniture des repas, de l’exploitation des unités de production, des unités d’élevage et des jardins scolaires, ainsi que du système de canalisation d’eau. Les échanges et analyses ont permis de relever les difficultés rencontrées, les leçons apprises et les perspectives pour l’avenir.
« Après ce bilan, nous sommes en train de préparer la nouvelle année scolaire et les parents doivent commencer à mobiliser leurs contributions pour que nous puissions mettre en œuvre une nouvelle année scolaire avec les cantines », indique Kerimou Moulamoua, coordonnateur régional d’ANADEB. « Le gouvernement, à travers le PAM, finance chaque repas à hauteur de 115 FCFA, et chaque parent doit pouvoir soutenir avec 10 FCFA par repas pour chaque enfant chaque jour. Le PAM soutient également le renforcement des capacités et la mise en place de systèmes d’irrigation pour que nos jardins scolaires aient de l’eau, que les plants puissent croître et que les enfants puissent manger localement », a ajouté le coordonnateur régional d’ANADEB.
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Il convient de rappeler que, pour renforcer les actions entreprises par le gouvernement, depuis 2012, le PAM s’est engagé à accompagner le Togo dans le développement d’un programme d’alimentation scolaire durable basé sur le modèle « Home Grown School Feeding ».
Depuis la rentrée scolaire 2022-2023, le HGSF est mis en œuvre dans 50 écoles primaires publiques des deux régions de la partie septentrionale du pays, soit 20 dans la Kara et 30 dans les Savanes.
À en croire le coordonnateur régional d’ANADEB, « un processus a été déroulé dans les écoles depuis l’année passée pour mettre en place des jardins potagers, des foyers améliorés pour réduire la pression sur l’environnement, des unités de transformation comme des moulins, et des unités d’élevage pour fournir des protéines dans les repas. »
Pour Maman Saley, chef du sous-bureau du PAM à Kara, « l’alimentation scolaire contribue à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à stimuler l’agriculture locale, à renforcer les systèmes alimentaires locaux et à soutenir et booster l’économie locale. »
180 cantines scolaires ont été enregistrées entre 2023 et 2024 ; alors qu’on comptait 29 709 bénéficiaires en 2023, des défis restent à surmonter. Pour Maman Saley, « le défi reste la faible capacité de mobilisation des contributions communautaires. Chaque parent contribue à 10 FCFA par repas et l’État contribue à 115 FCFA par repas. Il y a encore beaucoup de demandes d’écoles pour bénéficier des cantines, mais les capacités de l’État sont limitées, d’où la nécessité de la contribution des partenaires. »
Plaki SIMLIWA