Le gouvernement togolais a officiellement lancé ce jeudi, 18 décembre 2025 le Programme national de protection sociale, avec en première ligne les transferts monétaires destinés aux populations vulnérables. Présidant la cérémonie au nom du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, la ministre secrétaire générale de la Présidence, Sandra Ablamba Johnson, a rappelé la place centrale de la protection sociale dans la stratégie de développement et de cohésion nationale.
Inscrit dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025, notamment son premier axe consacré au renforcement de l’inclusion sociale, le programme intervient dans un contexte marqué par la persistance des fragilités économiques, sociales et climatiques, qui continuent d’affecter les conditions de vie des ménages les plus vulnérables.
Transferts monétaires au cœur d’une vision d’inclusion sociale
Dans son intervention, Sandra Ablamba Johnson a souligné que le Programme national de protection sociale traduit la vision d’un développement inclusif porté par les plus hautes autorités.
« Le Togo s’est engagé vers un développement inclusif, harmonieux et durable, avec une vision claire : ne laisser aucun Togolais de côté », a-t-elle affirmé.
Elle a rappelé les réformes et mécanismes déjà opérationnels, citant notamment l’extension de l’assurance maladie à près de 4 millions de personnes.
« Depuis le 23 octobre, le Président du Conseil a instruit la CNSS et l’INAM de couvrir désormais les travailleurs non salariés », a indiqué la ministre, précisant que cette mesure permettra à terme d’intégrer plusieurs millions de nouveaux bénéficiaires.
La ministre secrétaire générale de la Présidence a également mis en avant les résultats enregistrés dans les secteurs sociaux, évoquant les cantines scolaires, la distribution de kits scolaires, le programme MESUR et les dispositifs de finance inclusive.
« La mise en œuvre de ces différentes stratégies a permis la transformation sociale et économique de notre pays », a-t-elle souligné.
Concernant les transferts monétaires, elle a annoncé que 700 000 personnes, identifiées sur toute l’étendue du territoire selon une méthodologie rigoureuse, bénéficieront de cette première composante.
« Chaque ménage recevra une somme de 25 000 francs CFA », a-t-elle précisé, ajoutant que les paiements se feront par des canaux numériques sécurisés afin de garantir transparence et dignité.
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Transferts monétaires, emploi des jeunes et autonomisation des femmes
Prenant la parole à son tour, Eléonore Mazalo KATANGA, directrice générale de l’Agence Nationale du Développement à la Base (ANADEB) a insisté sur la portée nationale du programme.
« C’est un vaste programme qui couvre toute l’étendue du territoire et concerne toutes les Togolaises et tous les Togolais remplissant les critères de vulnérabilité », a-t-elle déclaré.
Elle a indiqué que la première phase mobilise au moins 3,5 milliards de francs CFA et repose sur trois composantes complémentaires(Les transferts monétaires, l’emploi des jeunes vulnérables, et l’autonomisation économique des femmes). S’agissant de l’emploi des jeunes, elle a expliqué que « les jeunes identifiés seront formés et accompagnés dans les métiers ou activités qu’ils souhaitent exercer ».
Pour les femmes, « une attention particulière sera accordée à leur autonomisation économique à travers des activités génératrices de revenus », a-t-elle assuré.
Enfin, la directrice générale a souligné que la réussite du programme dépendra de la synergie entre les différents acteurs.
« L’implication des autorités locales sera déterminante pour le succès de cette initiative », a-t-elle insisté.
À travers ces transferts monétaires, les autorités togolaises entendent renforcer durablement les filets sociaux et accélérer la lutte contre la pauvreté.
Alida AKAKPO







