C’est un avertissement ferme, presque un appel d’urgence lancé au Togo. À travers une note circulaire datée du 17 novembre 2025, le ministre de l’Éducation nationale, Mamah Omorou, tire la sonnette d’alarme face à une recrudescence inquiétante de l’indiscipline dans les établissements scolaires du Togo. Le constat est rude : règles bafouées, comités inactifs, relâchement général. « L’École de la République est menacée », alerte le ministre.

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Au cœur de cette crise silencieuse qui s’installe dans les établissements scolaires du Togo, le ministère de l’Éducation nationale dresse un constat implacable : la discipline, autrefois socle de la réussite éducative, s’effrite dangereusement. Les mécanismes de gouvernance scolaire, notamment les comités d’élèves, de parents d’élèves et de gestion, n’assurent plus pleinement leur rôle de contrôle et de régulation. Dans plusieurs établissements, le règlement intérieur n’a pas été actualisé depuis des années. Ce qui crée un décalage entre les exigences pédagogiques et les réalités sociales actuelles.

Un relâchement généralisé qui fragilise la qualité des apprentissages

Selon le document officiel, cette dégradation résulte d’un fait simple mais lourd de conséquences. Le règlement intérieur, pilier de la gouvernance scolaire, n’est plus appliqué avec rigueur.

Utilisation de téléphones portables en classe, refus de participer au rassemblement sous le mât, comportements irrespectueux, insolence répétée… Les exemples s’accumulent et traduisent un malaise profond. Pire, certains établissements, publics comme privés, ne suivent plus le processus normal d’actualisation, de mise en œuvre et de contrôle du règlement intérieur.

Le ministre pointe du doigt la paralysie des comités de suivi, notamment les comités d’élèves, de parents d’élèves et les comités de gestion, pourtant essentiels pour maintenir l’ordre et la discipline. Résultat, un laxisme qui met en danger l’environnement éducatif.

Tolérance zéro : le gouvernement relance les comités et rétablit l’autorité

Face à cette situation, le gouvernement opte pour une riposte structurée. La note circulaire appelle à la relance immédiate de tous les comités concernés, avec un mandat clair. I s’agit d’assurer une mise à jour rigoureuse du règlement intérieur, l’appliquer sans complaisance et en suivre chaque étape.

Les directeurs d’école et chefs d’établissements – qu’ils soient publics, privés, laïcs ou confessionnels – sont désormais tenus de faire respecter les règles sans aucune indulgence. Les Directeurs régionaux de l’éducation, les encadreurs et les conseillers principaux d’éducation devront, quant à eux, procéder à un contrôle permanent, avec obligation de rendre compte. Le message est limpide : tout élève qui viole le règlement intérieur sera sanctionné.

Une décision pour sauver l’École au Togo

Cette fermeté n’a rien d’anecdotique. Elle vise à restaurer un cadre scolaire propice à l’apprentissage, où discipline, respect et responsabilité reprennent leurs droits.
Dans un pays où l’éducation demeure un pilier du développement, la reconstruction de l’autorité scolaire apparaît comme un impératif national.

En rappelant que le respect du règlement intérieur est un gage de réussite, le ministre Mamah Omorou place chaque acteur face à sa responsabilité. Il faut sauver l’École de la République avant qu’il ne soit trop tard.