Le rideau s’est levé sur un nouveau chapitre de la coopération indo-togolaise. Ce mercredi, le Président de la République, Jean-Lucien Kwassi Lanyo Savi de Tové, a officiellement reçu les lettres de créance de Shri Sayed Razi Haider Fahmi, le tout nouveau ambassadeur de la République de l’Inde au Togo.
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Le cadre était solennel, mais l’ambiance empreinte de promesses. Car derrière les poignées de main diplomatiques, se dessinent de nouvelles perspectives de coopération multiforme, qui pourraient bien redessiner les contours des relations Sud-Sud en Afrique de l’Ouest.
Une coopération solide entre le Togo et l’Inde
Depuis plusieurs années, l’axe Lomé–New Delhi se veut un modèle d’engagement pragmatique entre deux pays éloignés géographiquement, mais unis par des valeurs de solidarité, de développement durable et d’innovation. La présence de Shri Fahmi, fin connaisseur des arcanes diplomatiques du Golfe et de l’Asie, vient insuffler un nouveau souffle à une relation déjà florissante.
« Je salue le gouvernement togolais qui m’a donné cette opportunité de présenter mes lettres de créance. Au cours de ma mission, je vais surtout m’appesantir sur le renforcement des relations politiques. Le renforcement du partenariat dans les domaines économique et commercial fera également partie de mes chantiers », a-t-il déclaré.
Industriellement, l’Inde a joué un rôle clé dans le financement et la formation des cadres togolais, notamment dans les domaines de la promotion des PME/PMI et du renforcement du capital humain. Plusieurs bourses, aides techniques et projets conjoints ont vu le jour, contribuant à faire du Togo un pôle de croissance en Afrique de l’Ouest.
Économie verte, climat, éducation
La feuille de route du nouvel ambassadeur va au-delà du simple dialogue politique. L’économie verte, les énergies renouvelables et la lutte contre le changement climatique font partie des axes prioritaires évoqués lors de son premier entretien avec le chef de l’État.
Des initiatives communes pourraient bientôt voir le jour dans la formation aux technologies propres, l’appui aux universités togolaises, ou encore la transformation digitale des institutions économiques.
L’ambassadeur Fahmi, qui a exercé dans des contextes aussi variés que Riyad, Jakarta ou Colombo, entend mettre à profit son expérience diplomatique multisectorielle pour positionner le Togo comme un hub stratégique en Afrique de l’Ouest, en synergie avec les ambitions industrielles de l’Inde.
Entre le Lomé et New Delhi, les mots d’ordre sont désormais confiance, action et vision commune. Dans les coulisses feutrées du palais présidentiel de Lomé, c’est bien l’avenir d’une coopération sud-sud ambitieuse qui s’est esquissé. Et si l’histoire retiendra ce 31 juillet comme une simple cérémonie protocolaire, l’économie togolaise, elle, pourrait bien s’en souvenir comme le début d’un nouveau printemps indo-africain.