Quand les villes s’illuminent, que les routes se remplissent et que les familles se rassemblent, une autre mobilisation, plus discrète mais essentielle, se met en marche. Dans l’ombre des réjouissances de fin d’année, l’État togolais déploie son arme la plus précieuse : la vigilance.
Lire aussi: Cybersécurité au Togo : l’ANCy forme les médias
Après une première édition jugée concluante, le gouvernement passe à la vitesse supérieure avec KELIGOU 2, une opération sécuritaire d’envergure nationale, officiellement lancée le lundi 22 décembre par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba.
KELIGOU 2, la vigilance comme doctrine sécuritaire
En langue locale, KELIGOU signifie « vigilance ». Un mot simple, mais lourd de sens. Il résume à lui seul la philosophie de cette opération : anticiper plutôt que subir, prévenir plutôt que réparer. KELIGOU 2 repose sur un dispositif sécuritaire renforcé, visible et dissuasif, déployé sur toute l’étendue du territoire national.
Forces de défense et de sécurité, police, gendarmerie, protection civile : tous sont mobilisés dans une logique de coordination accrue, avec une mobilité renforcée des unités sur le terrain. Cette deuxième phase, démarrée depuis le 3 décembre, s’inscrit dans la continuité des engagements sécuritaires pris par le Président du Conseil devant le Congrès, confirmant que la sécurité demeure un pilier stratégique de la gouvernance nationale.
Des résultats concrets sur le terrain
Avant même son lancement officiel, KELIGOU 2 avait déjà fait ses preuves. L’opération a permis d’assurer la sécurité de plusieurs événements majeurs, à forte affluence, parmi lesquels : la 20ᵉ Foire internationale de Lomé, le 9ᵉ Congrès panafricain de Lomé, le pèlerinage de Kovié, ainsi que de nombreuses manifestations politiques, socioculturelles et religieuses.
Autant de rendez-vous sensibles où la présence dissuasive des forces de sécurité a contribué à maintenir l’ordre public et à rassurer les populations.
Une approche globale face aux nouvelles menaces
KELIGOU 2 ne se limite pas à la sécurisation des rassemblements. L’opération adopte une approche multidimensionnelle, ciblant les défis sécuritaires contemporains : prévention des accidents de la circulation, particulièrement en période de forte mobilité,
lutte contre la cybercriminalité, en constante évolution, combat contre la criminalité transfrontalière, prévention de l’extrémisme violent, renforcement de la surveillance du littoral et des frontières.
À ce titre, la nouvelle Unité spéciale des garde-côtes, créée l’an dernier, est désormais pleinement intégrée au dispositif, marquant une avancée stratégique dans la sécurisation des zones maritimes.
Pour mémoire, la première phase de KELIGOU, lancée en décembre 2024, avait déjà permis de sécuriser efficacement les fêtes de fin d’année sur l’ensemble du territoire. KELIGOU 2 vient consolider ces acquis, avec des moyens renforcés et une vision plus large des enjeux sécuritaires.
À l’heure où le pays s’apprête à célébrer, KELIGOU 2 apparaît comme un message clair : au Togo, la fête ne se fera jamais au détriment de la sécurité. En plaçant la vigilance au cœur de l’action publique, le gouvernement entend offrir aux populations un climat apaisé, condition indispensable pour des célébrations sereines et responsables. Car derrière chaque patrouille, chaque contrôle et chaque uniforme, il y a une promesse silencieuse : celle de rentrer chez soi en toute sécurité.







