Depuis un moment, le Togo vibre au rythme des appels à manifestations sur les réseaux sociaux. Les messages incitent la population du pays à se lever pour afin de faire tomber le régime en place. Cela a conduit à une manifestation le 06 juin dernier qui a occasionné des arrestations diverses. Celle qui a fait grand bruit n’est autre l’interpellation d’Amron. Malgré sa libération le weekend dernier, d’autres manifestations sont prévues pour les 26, 27 et 28 juin prochains.
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Reçu ce mardi 24 juin 2025 sur la chaîne New World TV, le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara est revenu sur la situation politique qui prévaut dans le pays et surtout les manifestations annoncées de part et d’autre au Togo.
De l’aide pour Amron
Se prononçant sur l’arrestation du rappeur Amron, le ministre Gilbert Bawara s’est réjoui du dénouement de cette affaire qui a fait un grand bruit sur les réseaux sociaux. Il a même affirmé la disponibilité et le soutien du gouvernement à l’aider dans le but du rayonnement de la musique togolaise.
« Nous nous réjouissons qu’il soit en famille aujourd’hui. S’il a besoin d’un soutien ou d’un accompagnement des bonnes volontés, des pouvoirs publics et du gouvernement pour se prendre en charge et relancer ses activités, il doit pouvoir compter sur le gouvernement», a t’il déclaré.
Il a terminé en disant que c’est une parenthèse malheureuse et déplorable. Il a exhorté Amron et sa famille à ne pas céder à une tentative de récupération et d’instrumentalisation.
Manifestations prochaines au Togo
En ce qui concerne les manifestations prévues les 26, 27 et 28 juin prochains sur toute l’étendue du territoire national, le ministre Gilbert Bawara a rappelé le cadre légal des manifestations en vigueur au Togo. « Si l’autorité n’a pas été saisie, il s’agit de manifestations illégales. L’État ne se laissera pas faire », a-t-il affirmé en rappelant le communiqué du gouvernement sur le sujet.
Il n’a pas manqué d’appeler la population à l’apaisement et au dialogue. « Nous sommes dans une phase où il s’agit de mettre pleinement en œuvre cette Constitution, de la pratiquer. Et s’il devait apparaître des insuffisances ou des manquements, nous pouvons y remédier ensemble. S’il y a des ajustements ou des améliorations à apporter, faisons-le. Que des concitoyens estiment que la hausse des prix de l’électricité n’a pas été suffisamment expliquée, que des jeunes soient confrontés à la précarité et au chômage et demandent de meilleures conditions pour la création d’emplois, cela peut être compris. Mais si nous choisissons de créer le désordre et de nous affronter les uns les autres, en quoi cela permettrait-il de résoudre les problèmes ? ».
Alors que les réseaux sociaux bruissent d’appels à la mobilisation et que de nouvelles manifestations se préparent, le gouvernement togolais semble osciller entre ouverture et fermeté. D’un côté, Gilbert Bawara rappelle la main tendue du gouvernement, promettant soutien et écoute aux artistes comme Amron. De l’autre, il rappelle, sans ambiguïté, que l’État ne tolérera pas le désordre.
Que nous réserve les prochains jours au Togo? Pour le moment c’est le Wait and See.