Au Togo, le phénomène des enfants vivant dans la rue prend de l’ampleur. Rien qu’en cinq jours, 550 d’entre eux ont été recensés, dont 340 dans le Grand Lomé. Une situation alarmante qui pousse l’UNICEF à interpeller les parents, premiers responsables de la protection de l’enfance.
À travers la projection du documentaire « Être Parents », l’agence onusienne insiste sur la nécessité d’adopter une parentalité positive. L’objectif est de renforcer les liens familiaux, prévenir les ruptures et garantir aux enfants un cadre de vie sûr et épanouissant.
Parentalité positive : une réponse urgente à l’errance juvénile
La parentalité est aujourd’hui au cœur des préoccupations liées à la protection de l’enfance. L’UNICEF-Togo rappelle que si la pauvreté, les violences ou les conflits familiaux expliquent en partie la présence d’enfants dans la rue, la défaillance parentale en est souvent la cause première. C’est pourquoi l’organisation mise sur la parentalité positive comme levier de changement.
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Lors de la projection du film « Être Parents », des témoignages poignants ont révélé l’importance de l’écoute, du respect et du dialogue au sein des familles. Loin de stigmatiser, l’initiative veut outiller les parents pour mieux accompagner leurs enfants. Le rejet des châtiments corporels, la gestion bienveillante des conflits et la valorisation des efforts de l’enfant sont au cœur de cette démarche.
Le mot d’ordre est clair : une parentalité positive pour réduire le nombre d’enfants en situation de rue. « Le défi, c’est que les enfants se sentent écoutés et aimés », souligne Erinna Corinne Dia, représentante de l’UNICEF. Un message fort, qui appelle à la responsabilité de tous, et d’abord des parents.
Alida AKAKPO
