Le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières a organisé, le 11 juin 2024 au Palais des Congrès de Kara, un atelier de validation technique du document de l’évaluation de l’état de conservation de la réserve de biosphère Oti-Kéran/Oti-Mandouri (OKM) et du rapport d’examen périodique de MAB-UNESCO (« l’Homme et la Biosphère »). Cet atelier, qui s’est achevé le 12 juillet, a permis de recueillir les observations et amendements des participants pour améliorer le contenu des documents soumis à leur analyse critique.
L’atelier a réuni les acteurs forestiers et environnementaux afin de s’assurer que les observations sur la forme et le fond des documents, visant à renforcer leur pertinence, ont été formulées. Les observations et recommandations recueillies serviront à améliorer le rapport d’examen périodique du programme MAB.
Un label important pour le complexe OKM et pour le Togo
Le Lieutenant-Colonel Afoda Chamsoudine, chef de la division de la normalisation au suivi à la direction des ressources forestières, a déclaré : « après son adhésion au programme MAB (l’Homme et la Biosphère), le Togo a inscrit le complexe d’aire protégée OKM au titre de ‘réserve de biosphère’. C’est un label important conféré à un pays pour avoir conservé un écosystème selon trois critères : la conservation de la biodiversité et des écosystèmes, la promotion d’un développement durable, et la promotion de la recherche scientifique et de l’éducation. La réserve de biosphère OKM a rempli ces trois critères en 2011 et a obtenu ce label décerné par l’UNESCO. Après dix ans, il est essentiel d’évaluer tous les critères ayant permis d’obtenir ce label. »
Sur l’importance de ce label, le colonel a précisé que le premier avantage est l’honneur pour le pays, car ce label n’est attribué qu’à un nombre limité de pays, seulement 136 dans le monde entier.
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Le deuxième avantage est qu’il aide le gouvernement à adopter une gestion plus appropriée de la réserve, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et la pauvreté.
Enfin, le troisième avantage est qu’il facilite l’accès aux investissements. Chaque fois qu’un document en provenance du Togo est analysé, le label de réserve de biosphère met en avant le pays, mobilisant ainsi plus de financements pour la conservation, l’éducation et la recherche scientifique pour les générations futures.
Selon le cadre statutaire des réserves de biosphère, le Togo devait élaborer et soumettre en septembre 2024 au Conseil International de Coordination du programme MAB un rapport décennal d’évaluation du respect de la conformité, appelé rapport d’examen périodique. Le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières a expliqué que le retard observé s’explique par des difficultés rencontrées sur le terrain.
Pour continuer à utiliser ce label, le Togo doit élaborer et soumettre au Conseil International de Coordination du programme MAB de l’UNESCO le rapport d’examen périodique au plus tard le 30 septembre 2024. Pour respecter cette échéance, un consultant national a été recruté dans le cadre de l’exécution des activités du Programme National des Aires Protégées (PNGAP) budget 2023 pour appuyer ce processus d’excellence.
Plaki SIMLIWA