Le Palais des congrès de Kara a été le théâtre d’une rencontre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière (MATDCC), ce mardi 17 juin 2025. Objectif, impliquer les chefs traditionnels dans la gestion apaisée du processus électoral en vue des élections municipales prévues le 17 juillet 2025. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une tournée nationale d’échange, lancée la veille à Dapaong par le ministre Awaté Hodabalo. Une étape clé d’une tournée nationale engagée sous le haut patronage du président du conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.
« Les périodes électorales sont souvent des moments où la passion prend le dessus sur la raison », a rappelé Vondoly A. Kodjo Djidjonou, directeur de la Chefferie traditionnelle, représentant le ministre lors de cette étape de Kara. Face aux risques d’intoxications, d’agitation et de manipulations, notamment des jeunes, le MATDCC souhaite renforcer le rôle des autorités coutumières comme garantes de la paix sociale.
La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région, Gal. Adjitowou Komlan, des préfets, maires et chefs traditionnels de la région de la Kara. Tous ont salué l’initiative, la considérant comme un levier essentiel pour un climat électoral serein.
La chefferie s’engage pour la paix à Kara
Les chefs traditionnels seront outillés et sensibilisés sur leurs responsabilités pour accompagner efficacement le processus électoral. Ils devront jouer un rôle actif dans la gestion pacifique des tensions, la prévention des conflits et la sauvegarde des valeurs traditionnelles.
Sama Batcharo, chef canton de Kpinzindè et président du conseil des chefs traditionnels de la Kozah, s’est réjoui de cette initiative : « Cette rencontre est une grande joie. Nous avions ce grand souhait d’échanger avec nos autorités. Nous, au niveau de la chefferie, devons vraiment sensibiliser nos populations pour la non-violence. C’est en recevant les conseils du chef que sur le terrain ils peuvent savoir quelle conduite tenir, » a-t-il confié.
Même son de cloche du côté de la Binah, avec PRE Gnadi-n’Laba, chef canton de Pagouda et président du conseil des chefs traditionnels de la Binah: « La chefferie devra jouer sa partition non seulement en étant garant de nos us et coutumes, mais aussi et surtout en assurant la sécurité à la base. Le chef est le père de la famille, celui qui rassemble autour de lui pour donner les éléments nécessaires à un scrutin apaisé, » a-t-il réitéré.
Alors que le Togo se prépare à élire ses conseillers municipaux le 17 juillet prochain, les autorités misent sur l’implication des leaders traditionnels pour préserver la paix et la stabilité. Cette tournée nationale s’annonce donc comme un pilier du processus électoral, en phase avec les aspirations à une décentralisation réussie et inclusive.
Plaki SIMLIWA