L’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) a organisé le 25 novembre 2025 au Palais des Congrès de Kara un atelier de dissémination des résultats de l’évaluation finale du projet ADO AVANCE ENSEMBLE. Cette rencontre marque l’aboutissement de 36 mois de mise en œuvre dans quatre districts de la région.
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Financé par l’Union Européenne à travers un consortium de cinq associations membres de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF), le projet ADO AVANCE ENSEMBLE visait à permettre aux adolescents vulnérables de 10 à 19 ans, notamment les jeunes filles non scolarisées vivant en zone rurale, d’exercer pleinement leurs droits sexuels et reproductifs dans les districts de Dankpen, Bassar, Oti et Oti Sud.
Les résultats concrets du projet ADO AVANCE ENSEMBLE de l’ATBEF
Le projet ADO AVANCE ENSEMBLE a porté ses fruits dans les quatre districts ciblés. Selon Mme Christine Ahoéfa AMENOUDJI, consultante nationale chargée de l’évaluation finale, l’approche participative adoptée par l’ATBEF a permis d’obtenir des résultats concrets. « Les adolescents sont maintenant prêts à discuter avec leurs parents et à chercher des informations sur la santé de la reproduction », a-t-elle souligné. Cette transformation témoigne de l’efficacité de l’implication de tous les acteurs, y compris les adolescents et jeunes, dans la mise en œuvre des activités.
Les activités menées par l’ATBEF ont touché non seulement les adolescents, mais aussi leurs parents et encadreurs. Les patrons, patronnes et tous les acteurs gravitant autour des jeunes ont été formés et orientés durant les trente-six mois. Cette stratégie globale a permis de créer un environnement favorable où les adolescents peuvent accéder aux services et informations en matière de santé sexuelle et reproductive.
L’évaluation révèle des impacts positifs observables sur le terrain. Le projet ADO AVANCE ENSEMBLE a contribué à réduire les inégalités d’accès aux services de santé pour les adolescents vivant en milieu rural. Les résultats obtenus ouvrent la voie à une extension du programme dans d’autres régions du pays, particulièrement dans les zones rurales les plus vulnérables où l’accès reste compliqué.
Une continuité assurée par les communes de Kara
Tchagbele Djeri Bouraïma, coordinateur du projet ADO AVANCE ENSEMBLE, a présenté les perspectives d’avenir. « Nous avons fait un effort pour impliquer les mairies et les communes afin qu’une fois le partenaire retiré, elles puissent continuer la mise en œuvre », a-t-il expliqué. Cette stratégie de pérennisation garantit que les acquis du projet ne disparaîtront pas après le retrait du financement de l’Union Européenne.
L’ATBEF a misé sur l’appropriation locale pour assurer la durabilité des actions. Les jeunes appartiennent à la communauté, et les mairies sont donc les mieux placées pour poursuivre les efforts entrepris. Le projet sous-régional, mis en œuvre dans cinq pays africains (Togo, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Cameroun), a démontré que l’approche participative et l’implication des autorités locales constituent la clé du succès pour répondre aux besoins des adolescents vulnérables en matière de santé sexuelle et reproductive.
Plaki SIMLIWA







