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Grand Lomé/ Réserves administratives: l’Etat veut reprendre la main

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Grand Lomé/ Réserves administratives: l'Etat veut reprendre la main

L’heure n’est plus à l’improvisation foncière dans le Grand Lomé. Les occupants des réserves administratives sont désormais sommés de justifier leur présence sur ces espaces publics. Une note du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, Hodabalo Awaté, a mis les maires des 13 communes en mission. Ces derniers sont chargés de collecter toutes les preuves légales d’occupation.

Arrêtés d’attribution, actes de cession ou de rétrocession, contrats de bail, plans parcellaires… rien ne sera laissé au hasard. Derrière cette décision, une volonté claire : restaurer la légalité et la transparence dans la gestion du patrimoine foncier de l’État.

Quand la tolérance s’efface devant la loi

Cette initiative ne sort pas de nulle part. Elle s’inscrit dans la continuité du vaste recensement des réserves administratives lancé l’an dernier. À l’époque, un délai d’un an avait été accordé aux occupants illégaux pour libérer les lieux. Aujourd’hui, l’État passe à la phase de vérification.

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Certains citoyens se réclament d’un droit d’occupation sur des terrains pourtant identifiés comme propriétés publiques, souvent sur la base de documents discutables. C’est cette zone grise que le ministère veut désormais dissiper, afin d’éviter les litiges fonciers et les ventes frauduleuses qui gangrènent l’espace urbain.

Une opération de terrain à grande échelle dans le Grand Lomé

Depuis le 1er octobre, des équipes techniques sillonnent les 13 communes du Grand Lomé. Leur mission est d’implanter des panneaux d’identification sur chaque réserve administrative recensée. Ces marques visibles sur le terrain traduisent une reprise en main ferme de l’État et une volonté de protéger ses biens fonciers contre toute occupation sauvage ou spéculative.

Cette démarche constitue aussi un signal fort adressé aux collectivités locales : le temps de l’anarchie foncière est révolu. Les maires, désormais au centre du dispositif, devront rendre compte de la situation exacte des réserves sur leur territoire et transmettre l’ensemble des pièces justificatives à l’autorité centrale.

Sécuriser, clarifier et réguler : un enjeu national

Au-delà du Grand Lomé, cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de sécurisation du domaine public togolais. Le gouvernement veut clarifier le statut de chaque parcelle, mettre fin aux occupations illégales et instaurer une gouvernance foncière moderne et transparente.

Cette politique, portée par le ministère de l’Administration territoriale, vise à préserver l’intérêt collectif tout en préparant un développement urbain harmonieux. Car derrière chaque mètre carré de réserve administrative, c’est l’avenir des infrastructures publiques ( écoles, centres de santé, routes, espaces verts) qui se joue.

En exigeant des preuves tangibles d’occupation, l’État togolais affirme sa détermination à reprendre le contrôle sur son patrimoine. Une étape décisive, non seulement pour restaurer la légalité, mais aussi pour garantir la justice spatiale dans un Grand Lomé en pleine expansion.

La transparence foncière devient ici un levier de développement durable et le message est clair. Désormais, seules les preuves légales ouvriront la porte à la légitimité.

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