Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre les risques sanitaires et environnementaux liés aux pesticides. Le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières (MERF), avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO), a ouvert ce lundi au Palais des Congrès de Kara un atelier national de formation des formateurs.
Cette session stratégique prévu du 16 au 19 juin, réunit les directeurs préfectoraux dudit ministère et les agents de l’Institut de Conseils et d’Appui Technique (ICAT) des régions : Centrale, Kara et Savanes. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la gestion efficiente des pesticides dans le secteur agricole au Togo (ProGePestA).. Elle fait suite à un premier atelier tenu à Atakpamé du 10 au 13 juin, couvrant les régions Maritime et Plateaux.
Présidant l’ouverture officielle, le Lieutenant-Colonel Akounda Bada, directeur régional de l’environnement et des ressources forestières de la Kara, représentant madame la directrice de l’Environnement, a salué l’engagement du gouvernement et de ses partenaires en faveur d’un encadrement rigoureux des intrants agricoles.
Anticiper les risques, former les relais du changement au Togo
Face à la montée en flèche des risques sanitaires et environnementaux induits par une utilisation excessive ou mal maitrisée des pesticides, le gouvernement togolais, avec l’appui de la FAO, opte pour une approche préventive ambitieuse et structurée. Alors que les intoxications liées aux pesticides, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), touchent plus de 385 millions de personnes par an dans le monde, la mise en place d’une gestion écologiquement rationnelle de ces substances apparait comme une priorité incontestable.
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Dans ce cadre, les participants à l’atelier seront formés aux meilleures pratiques de gestion des pesticides tout au long de leur cycle de vie. Leur mission sera également de corriger les dysfonctionnements identifiés lors de la cartographie nationale, des conditions de commercialisation, de vente et d’utilisation des pesticides. Une étape décisive pour réduire les risques pour la santé humaine, préserver les écosystèmes et promouvoir une agriculture plus sûre et durable au Togo.
Un plaidoyer pour une gouvernance durable des pesticides
Dans son intervention, Kossi KOTCHADJO, Spécialiste Climat et Sauvegarde Environnementale, représentant le chargé de bureau de la FAO au Togo, a rappelé l’urgence de doter le pays de mécanismes réglementaires solides . « Il urge d’adopter des politiques et dispositions légales nécessaires relatives à la réglementation des pesticides, à leur commercialisation et à leur utilisation tout au long de leur cycle de vie. Il faut assurer une coordination et une mise en œuvre effectives, notamment en créant des services appropriés de formation, conseil, vulgarisation et santé, en se fondant sur les directives de la FAO et de l’OMS… », a-t-il plaidé.
Un plaidoyer qui s’inscrit dans une dynamique globale de prévention des effets délétères des pesticides sur la santé humaine, la biodiversité, les ressources en eau et les sols.
Avec ce programme ambitieux, le Togo affirme sa volonté de concilier performance agricole, protection de la santé publique e durabilité environnementale, en s’appuyant sur des ressources humaines renforcées et pleinement engagées.
Plaki SIMLIWA
