Dans le cadre du projet GAC Global EmpowHER, 37 jeunes, dont 26 filles, majoritairement membres du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ), ont bénéficié d’une formation intensive de quatre jours sur le genre transformationnel, organisée par l’ATBEF. Cette initiative, soutenue par l’IPPF et financée par le gouvernement canadien, vise à promouvoir l’accès inclusif aux services de santé sexuelle et reproductive pour les femmes, les jeunes filles et les communautés marginalisées. La formation s’est achevée le 22 octobre 2024 au Palais des Congrès de Kara.
À travers cette formation à Kara, qui a couvert des thématiques telles que la santé sexuelle et reproductive, la diversité sexuelle, la lutte contre les violences, le genre, la citoyenneté sexuelle, l’épanouissement sexuelle, et les relations interpersonnels, les jeunes sont désormais mieux équipés pour sensibiliser leurs pairs et contribuer à la lutte contre les grossesses précoces, les mariages forcés et les avortements clandestins au Togo.
Des ambassadeurs du changement à Kara
M. Hervé Ouagbèni, responsable des programmes jeunes et adolescents à l’ATBEF, explique que les participants auront pour mission de disséminer le contenu de cette formation dans leurs communautés respectives. « Ils auront pour tâche de partager ces connaissances afin que nous puissions brouter hors du Togo les fléaux qui minent la jeunesse, notamment les grossesses précoces, les mariages forcés et les avortements clandestins », a-t-il précisé. Pour lui, cette formation est une étape clé vers l’épanouissement du potentiel des jeunes Togolais.
Médard, membre de la Jeune Chambre Internationale (JCI), témoigne de l’impact personnel de la formation. « Cela a été une opportunité pour moi de revoir mes connaissances, notamment sur les questions de contraception et de planification familiale. Avant, je les mettais ensemble, mais cette formation m’a permis de mieux comprendre les nuances entre les deux », indique-t-il.
Lire aussi: Togo/CEET: Des coupures d’électricité en vue
Les jeunes issus de diverses associations, mais principalement du MAJ (Mouvement d’Action des Jeunes), ont acquis des compétences variées. Bassenine Tchableman Julienne, membre de l’association des personnes en situation de handicap de l’Université de Kara (APSH-UK), a exprimé sa satisfaction. « J’ai beaucoup appris sur la santé sexuelle et reproductive, l’hygiène menstruelle et comment aborder les sujets de sexualité avec les enfants. Je compte sensibiliser mes pairs pour qu’eux aussi puissent bénéficier de ces connaissances. »
Monique Nikada N’Dakpaze, ambassadrice des jeunes femmes leaders de Kara 2024, a également salué les efforts de l’ATBEF pour faciliter l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, particulièrement pour les populations vulnérables. « Ces quatre jours m’ont permis d’élargir mes compétences en matière de contraception, de planification familiale et d’éducation sexuelle complète. Je me sens mieux outillée pour sensibiliser mes pairs », a-t-elle déclaré.
Une jeunesse prête à agir
Les pairs éducateurs du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) sont désormais prêts à jouer leur rôle dans leurs communautés. Halimatou Amah, membre MAJ, a particulièrement apprécié les éclaircissements sur le cycle menstruel, les méthodes contraceptives et l’égalité de genre : « Je m’engage à présent à partager ces informations scientifiques avec mes pairs pour qu’ils puissent bénéficier des connaissances que je viens d’acquérir. »
Grâce à cette initiative, de nombreux jeunes de Kara sont désormais en mesure de sensibiliser leur entourage sur des questions cruciales de santé sexuelle et reproductive. L’engagement de l’ATBEF et de ses partenaires, dans le cadre du projet GAC Global EmpowHER, contribue ainsi à l’autonomisation des jeunes, en leur permettant de prendre des décisions éclairées pour un avenir meilleur.
Plaki SIMLIWA
