Le football togolais s’apprête à battre au rythme du souvenir. Ce jeudi 6 novembre à 15h00, le siège de la Fédération Togolaise de Football (FTF) deviendra le théâtre d’une cérémonie d’hommage vibrant à Nibombé Waké, ancien gardien international des Éperviers, récemment disparu. Un moment d’émotion et de recueillement pour tout un pays qui perd bien plus qu’un joueur : un symbole d’humilité, de loyauté et de passion.
Au cœur des années 90, le nom de Nibombé Waké résonnait comme une promesse de solidité. Gardien agile, courageux et charismatique, il appartenait à cette génération dorée qui fit briller le Togo sur la scène africaine. De la CAN 1998 au Burkina Faso à celle de 2000, Waké fut de ces héros silencieux qui, derrière leurs gants, portaient le rêve de tout un peuple.
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Sur le terrain, il incarnait l’assurance tranquille, la rigueur et l’amour du maillot. En dehors, il était ce grand frère respecté, toujours prompt à encourager les jeunes. Pour beaucoup, il n’était pas seulement un gardien : il était un guide, un repère moral dans un milieu souvent exigeant.
Nibombé Waké, une vie au service du football et du Togo
L’histoire retiendra aussi le geste symbolique de la FTF lors de la finale de la Coupe du Togo 2024, quand Waké, déjà affaibli, fut invité à présenter le trophée sous les ovations du public du stade de Kégué. Ce moment, désormais gravé dans la mémoire collective, sonnait comme un adieu avant l’heure. Un adieu digne d’un homme qui a tout donné à son sport et à sa patrie.
Ce jeudi, autour de sa famille, se tiendront le Ministre délégué chargé de la Jeunesse et des Sports, le président de la FTF, le Colonel Guy Kossi Akpovy, d’anciens internationaux, des responsables sportifs et des supporters venus de tout le pays. Tous unis dans la même émotion : celle d’un dernier hommage à un homme d’exception.
Un héritage de loyauté et de courage
« Nibombé Waké reste une figure de loyauté, de passion et d’humilité. Son héritage est vivant et continuera d’inspirer les générations futures », confie le Colonel Akpovy. Ces mots résument à eux seuls la trace indélébile laissée par ce gardien d’âme et de cœur.
Le football togolais perd un de ses fils les plus fidèles, mais son nom résonnera encore dans les stades, dans les vestiaires, et dans le cœur des jeunes gardiens qui rêveront de suivre ses pas. Car Nibombé Waké, c’était avant tout une leçon de vie : celle du don de soi, du courage discret et de la dignité face à l’épreuve.
Le 6 novembre, ce ne sera pas seulement une cérémonie. Ce sera un pacte de mémoire entre le Togo et l’un de ses plus beaux serviteurs. Dans le silence du recueillement, une certitude s’imposera : les grands ne meurent jamais. Nibombé Waké n’est plus… mais son souffle, lui, plane encore sur les filets du football togolais.
			
		







