La Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et la Fédération Nationale des Grands Producteurs de Coton (FNGPC) ont ouvert ce mardi 28 octobre 2025 un atelier stratégique au palais des congrès de Kara. Cette rencontre, placée sous le thème « relever les défis pour une filière cotonnière togolaise performante 2025-2026 », vise à redéfinir les actions à mener pour redresser la production nationale.
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Les partenaires et acteurs de la filière coton se sont réunis en présence du gouverneur de la région de la Kara, du préfet et du maire sortant de la commune Kozah 1. DADJA Badalake, directeur régional de l’agriculture de l’élevage, des ressources animales et de la souveraineté alimentaire, représentait le ministre de tutelle.
Une feuille de route commune pour un nouveau cap pour la NSCT
Martin Drevon, directeur de la NSCT, a défini les enjeux de cette rencontre. « Notre objectif pendant ces trois jours est de retravailler la feuille de route 2025-2030 pour définir ensemble les actions à mener afin de relever les défis rencontrés depuis quelques années en collaboration avec la FNGPC », a-t-il expliqué. Le responsable insiste sur la nécessité de recréer un environnement de confiance et de travail collectif. Cette feuille de route sera développée sur les trois à cinq prochaines années dans une collaboration totale entre la NSCT et la FNGPC avec l’appui de l’ensemble des partenaires.
« Le thème de notre atelier, traduit une ambition forte et partagée. Il incarne notre volonté collective de redonner au coton la place stratégique qui lui revient dans notre économie. »
DADJA Badalake a rappelé l’importance stratégique de la filière coton pour l’économie nationale. « La filière coton n’est pas une option pour notre économie, c’est une nécessité. Pilier de l’économie nationale, pourvoyeuse d’emplois et principale source de revenus pour des milliers de familles rurales, sa performance est indissociable de notre souveraineté économique et de notre objectif d’autosuffisance alimentaire », a-t-il martelé. Le directeur régional a reconnu les défis : dérèglement climatique, problématique de mécanisation, retard d’approvisionnement, manque d’engouement de certains producteurs et défis de compétitivité. Selon lui, ces difficultés sont un appel à la responsabilité collective et à l’action.
Des chiffres qui appellent à l’action
KOUROUFEI Koussouvè, président de la FNGPC, a dressé un état des lieux préoccupant. La campagne 2023-2024 s’est clôturée avec une production de 67 679 tonnes de coton graine, tandis que la campagne 2024-2025 a enregistré une production de 60 408 tonnes, soit une baisse de 10 pour cent. Cet atelier est un moment capital car il incarne la volonté collective de bâtir un avenir prospère et durable pour le coton togolais », a-t-il déclaré.
L’effectif des producteurs connaît une chute dramatique. Il est passé de 115 000 producteurs il y a quelques années à 75 000 cotonculteurs aujourd’hui. Cette diminution s’explique par le vieillissement des exploitants et le désintérêt des jeunes pour la culture du coton. Le président de la FNGPC a salué le courage des producteurs qui continuent à semer, entretenir et récolter malgré les aléas climatiques, la hausse des coûts des intrants, les défis logistiques et les perturbations sur les marchés internationaux.
Malgré la revalorisation du prix payé aux producteurs et la stabilité du coût des intrants consentis par l’État, la production reste en deçà de son potentiel. Les trois jours d’atelier devront permettre à la NSCT et à la FNGPC de tracer une voie claire pour redresser durablement la filière cotonnière togolaise.
Plaki SIMLIWA







