Du 11 au 14 août 2025 au palais des congrès de Kara, l’ATBEF a renforcé l’engagement de 25 animateurs, rédacteurs en chef, journalistes des médias et activistes en matière de Droits en Santé Sexuelle et Reproductive et sur l’avortement sécurisé. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet EmpowHER dénommé GAC 2.0 pour garantir aux femmes, aux jeunes filles et aux communautés marginalisées un accès inclusif aux services de santé sexuelle et reproductive.
L’objectif était la clarification des valeurs pour renforcer leur engagement à créer et à partager des récits positifs sur les services de santé reproductive et d’avortement sécurisé.
Renforcement des capacités des influenceurs sur l’avortement sécurisé
Hervé OUAGBENI, Responsable Programmes Jeunes à l’ATBEF, détaille le contenu de la formation. « Nous avons pendant ces quatre jours renforcé les capacités des influenceurs journalistes et créateurs de contenu en clarification des valeurs sur l’avortement sécurisé. Et pendant cette période, nous avons parlé du protocole de Maputo et des exercices pratiques de clarification de valeurs. Nous avons parlé des notions de la santé sexuelle et de la reproduction. »
Lire aussi : Marathon culinaire au Togo : le gouvernement apporte son soutien à Laurence Assignon
Il précise que l’objectif est que les participants puissent donner des informations scientifiques à leur cible. « Nous savons aujourd’hui que les jeunes sont beaucoup accrochés aux réseaux sociaux et les influenceurs jouent un rôle primordial dans l’information et dans la formation de ces jeunes, » a-t-il précisé.
Pour Raheem Geraldo, rédacteur en chef d’Actu Lomé, témoigne de l’importance de cette formation.
« C’est indispensable pour nous acteurs des médias d’agir pour le bien-être de la population dans l’exercice de notre métier. Participer à cet atelier, nous permet donc d’avoir accès aux informations nécessaires pour avoir les arguments clés pour pousser les demandeuses d’avortement à se sentir en sécurité en se dirigeant vers les institutions adéquates et ainsi sauver des vies, tout ceci pour réduire les avortements clandestins » a-t-il indiqué.
L’éducation sexuelle pour éviter les avortements à risque
Diane AGBODOH, animatrice présentatrice média et événementielle influenceuse, partage son expérience.
« Dans le domaine des avortements clandestins aujourd’hui, les femmes qui se retrouvent dans le besoin d’avorter et qui vont les faire dans des endroits pas du tout spécialisés pour ça, les conséquences liées à ces avortements-là sont dramatiques », explique-t-elle.
L’atelier a permis d’explorer le cadre juridique des avortements légaux, notamment ceux pratiqués en cas de problèmes de santé, de viols ou d’inceste. « On a étudié de fond en comble les situations des femmes concernées par ces cas. On a également abordé l’importance de l’éducation sexuelle », précise-t-elle.
En tant que mère, Diane AGBODOH insiste sur l’importance de l’éducation sexuelle complète.
« C’est quand même important aujourd’hui que nous puissions aider les jeunes, nos enfants que nous avons, les jeunes adolescents à leur donner l’éducation sexuelle complète afin qu’ils ne soient plus sujets des IST et surtout du VIH sida. ».
Elle note que les chiffres sont alarmants et que les jeunes doivent être protégés et instruits.
« La sexualité n’est pas un sujet tabou, mais c’est à nous aujourd’hui de pouvoir sortir les thèmes de sexualité du tabou pour pouvoir permettre aux gens de recevoir les éléments nécessaires pour que leur vie soit protégée, » a-t-elle conclu.
Suite à cette formation, des émissions et des talk-shows seront organisés pour sensibiliser davantage le public.
Plaki SIMLIWA