Les 20 et 21 mars 2024, la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), avec le soutien technique et financier de la GIZ, a organisé au palais des congrès de Kara, un atelier à l’intention des professionnels des médias. Cet événement visait à sensibiliser les journalistes des régions centrales, de la Kara et des savanes sur les effets dévastateurs de la corruption, tout en les dotant de connaissances et d’expériences dans le domaine de l’investigation des faits de corruption.
Durant ces deux jours, les échanges entre la HAPLUCIA et les professionnels des médias des régions du Nord ont porté sur leurs rôles et responsabilités dans la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, dans le cadre du projet de bonne gouvernance financière mis en œuvre par la GIZ-Togo.
HAPLUCIA appelle à l’action contre la corruption
Le préfet de la Kozah, Col Bakali Hèmou Badibawou, a souligné l’importance de cette lutte, déclarant : « La prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées nous préoccupent au plus haut point, tant pour le chef de l’État que pour son gouvernement. »
Pour sa part, le président de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) représenté par Kasséré Pierre SABI, membre de la HAAC, a mis en garde contre les dangers de la corruption, affirmant ceci. « La corruption constitue de par sa nature un véritable frein au développement socio-économique dans tous les pays au monde et notre pays le Togo ne s’y échappe pas. Elle se manifeste sous plusieurs facettes depuis les dessous de table jusqu’au détournement à grande échelle des ressources publiques », a t’il indiqué.
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Il poursuit en ces termes. « Avec les progrès technologique enregistré ces dernières années la corruption devient de plus en plus un défi grave et transnational, sans respect des frontières, car l’argent circule désormais plus facilement à l’intérieur et à extérieur des pays dissimulant des gains illicites, pour réussir à relever les défis du gouvernement, la corruption devient un fléau à combattre par tous les acteurs de la vie sociale. C’est ici que transparaisse le rôle et la responsabilité des médias », a déclaré Kasseré SABI.
Le président de la HAPLUCIA, ABA Kimelabalou, a renchéri en ces mots. « La corruption est un mal insidieux et délétère qui n’est pas l’apanage d’une région, d’un pays, d’une culture ou d’un système juridique particulier. Lorsque rien n’est fait pour la juguler, elle prive de ressources considérables, les services publics comme la santé, la protection sociale, la justice et l’éducation etc… »,a t’il déclaré.
Et de poursuivre en disant qu’« elle crée également un terrain propice à la criminalité organisée, entraîne des violations des droits humains et menace la sécurité et le bien-être des communautés. La lutte contre la corruption reste un impératif vital pour les pays aux économies fragiles comme notre pays le Togo ».
Ainsi, la corruption, avec ses conséquences désastreuses sur tous les plans, constitue un fléau dans le journalisme. Elle menace la démocratie, le droit à l’information du public et la confiance envers les médias, tout en réduisant la qualité de cette noble profession.
A l’issue de cette session de formation, les journalistes ont été édifiés sur le phénomène de la corruption, son ampleur et ses multiples facettes, la répression des actes de corruption, le rôle et les responsabilités des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption. L’éthique et la déontologie du journaliste et lutte contre la corruption, le respect de la présomption d’innocence dans la lutte contre la corruption ainsi que le journalisme d’investigation et lutte contre la corruption ont été au coeur de cette formation initiée par la HAPLUCIA.
Les participants ont également reformulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, de la HAPLUCIA et des professionnels des médias.
Plaki SIMLIWA