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VIH/SIDA au Togo en 2025: des avancées notables menacées par une crise de financement

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VIH/SIDA au Togo en 2025: des avancées notables menacées par une crise de financement

En 2025, le Togo poursuit ses efforts dans la lutte contre le VIH/SIDA, affichant des résultats encourageants malgré un contexte financier de plus en plus contraint. Le pays a enregistré une baisse significative des nouvelles infections et une amélioration notable de la couverture thérapeutique. Toutefois, la réduction des financements internationaux, notamment ceux du programme américain PEPFAR, fait peser une menace sérieuse sur la pérennité des acquis.

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Le Togo présente aujourd’hui un taux de prévalence du VIH estimé entre 1,6 % et 1,7 % chez les adultes de 15 à 49 ans, confirmant une tendance à la baisse amorcée depuis plus d’une décennie. Entre 2010 et 2022, les nouvelles infections ont chuté de 65 %, tandis que la mortalité liée au VIH a diminué de 64 %.

Des progrès tangibles dans la lutte contre le VIH au Togo

VIH/SIDA au Togo en 2025: des avancées notables menacées par une crise de financementLa couverture des traitements antirétroviraux (ARV) atteint désormais entre 81 % et 84 %, avec plus de 86 000 personnes sous traitement. Parmi elles, environ 75 % à 76 % présentent une charge virale supprimée, un indicateur clé pour limiter la transmission du virus. En 2022, ce taux atteignait même 90 %, témoignant de l’efficacité des traitements disponibles.

Le dépistage, bien qu’en progression, reste un défi majeur. Avec une couverture estimée à 81 %, le pays reste en deçà de l’objectif de 95 % fixé par l’ONUSIDA. Par ailleurs, la lutte contre la co-infection Tuberculose/VIH est un succès, avec près de 99 % des cas de tuberculose dépistés et traités.

Une riposte fragilisée par la baisse des financements

Malgré ces avancées, le Togo fait face à une crise de financement préoccupante. La réduction des aides internationales, en particulier la suppression partielle du soutien du PEPFAR, affaiblit les capacités opérationnelles des programmes de lutte contre le VIH. Cette situation compromet l’accès aux services de dépistage, de prévention et de traitement, et pourrait inverser les progrès réalisés si elle perdure.

Les acteurs de la santé publique alertent sur les risques d’un rebond des infections et d’un ralentissement dans l’atteinte des objectifs « 95-95-95 » de l’ONUSIDA, qui visent à ce que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 95 % de celles-ci soient sous traitement, et 95 % aient une charge virale indétectable.

Un contraste frappant avec la situation en France

Alors que le Togo lutte pour maintenir ses acquis face à des contraintes budgétaires, la France, pays à haut revenu, fait face à une recrudescence des cas de VIH chez les jeunes adultes. Cette hausse est principalement liée à une baisse de l’usage des protections et à des comportements à risque. Contrairement au Togo, où la stratégie repose sur une couverture thérapeutique étendue et une prévention ciblée, la France semble confrontée à un relâchement des pratiques préventives chez les jeunes générations.

Ce contraste met en lumière la complexité de la lutte contre le VIH/SIDA à l’échelle mondiale. Il souligne la nécessité d’adapter les stratégies aux contextes locaux: soutien financier et logistique renforcé pour les pays à ressources limitées comme le Togo, et campagnes de sensibilisation renouvelées pour les pays développés.

La situation actuelle appelle à une solidarité internationale renforcée. Les progrès réalisés par le Togo démontrent qu’avec des ressources adéquates, des résultats significatifs sont possibles. Toutefois, sans un appui financier stable, ces avancées restent fragiles. À l’inverse, les pays développés doivent repenser leurs approches de prévention, en particulier auprès des jeunes, pour enrayer la progression du virus.

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