Ce jeudi 03 novembre 2025 à l’hôtel La Concorde de Kara, le ministère de la Justice et des Droits humains, avec l’appui du PNUD, a lancé un atelier de renforcement des capacités, pour deux jours, destinée aux magistrats, officiers de police judiciaire et greffiers de la zone septentrionale du Togo. Ceci pour améliorer le traitement des cas de violence basée sur le genre. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de la participation et du leadership des femmes.
Lire aussi: Kara/ SYNATERTO : les tenanciers de bars réclament leurs ristournes
L’atelier vise à doter les magistrats, les officiers de police judiciaire et les greffiers d’outils techniques, juridiques et pratiques. Cette formation s’inscrit dans la mise en œuvre du cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable. Elle contribue aux objectifs du PNUD Togo et à la feuille de route gouvernementale 2020-2025, notamment l’axe 1 consacré au renforcement de l’inclusion et de l’harmonie sociale.
Vers des outils techniques pour lutter efficacement contre les Violences Basées sur le genre à Kara
ALI Essodon, procureur près la cour d’appel de Kara, a lancé les activités en soulignant les défis auxquels le système judiciaire togolais reste confronté. Les difficultés touchent plusieurs aspects : l’appréciation juridique des faits, la maîtrise du protocole national de prise en charge, la gestion des preuves et le manque de coordination entre les acteurs de la chaîne pénale. Ces obstacles ralentissent la lutte contre la violence basée sur le genre et nécessitent une réponse coordonnée.
Le procureur Essodon a rappelé que malgré les avancées notables de ces dernières années, le renforcement des compétences techniques et juridictionnelles des acteurs judiciaires demeure une priorité. La formation permettra d’harmoniser les pratiques et d’améliorer la collecte et l’analyse des données statistiques relatives aux cas de violence basée sur le genre au sein du système judiciaire.
Un processus de formation qui s’étend à tout le territoire
Claire Lebreuilly, représentante du PNUD, a précisé que cet atelier s’inscrit dans un processus complet. Après une première session organisée à Kpalimé, cette formation à Kara couvre les juridictions du nord du Togo. Ces ateliers constituent une étape préparatoire avant une mission de collecte de données qui aura lieu prochainement.
Cette mission permettra d’obtenir un retour d’expérience des premiers maillons de la chaîne de protection. Elle vise également à améliorer la digitalisation et le recueil des statistiques dans le domaine de la violence basée sur le genre. Les données collectées serviront à mieux comprendre l’ampleur du phénomène et à adapter les réponses institutionnelles.
Le PNUD poursuit son engagement aux côtés du ministère de la Justice et des Droits humains pour renforcer la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles. Cette collaboration vise à garantir une justice accessible, efficace et respectueuse des droits des victimes.
Plaki SIMLIWA







