La sensibilisation autour du cancer du sein s’est transformée en un véritable moment d’inspiration à Aného. À l’occasion du mois d’Octobre Rose, la Plateforme Africaine pour la Gouvernance et le Genre (PAGG) a réuni des femmes leaders, des élèves et des acteurs locaux autour du thème « Leadership féminin, égalité du genre et utilisation responsable des réseaux sociaux. »
Cette rencontre a permis de lier la santé des femmes à leur épanouissement personnel et citoyen. Des voix féminines engagées comme celles de Dominique Kayissan Atayi Kda et Carine Attolou ont invité les jeunes filles à briller sans perdre leurs valeurs, tandis que le docteur Ayigan Kwaku Braind-Benoît a insisté sur l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, un mal qui, selon lui, « n’a plus d’âge ».
Cancer du sein : l’importance d’une prévention précoce
Le cancer du sein demeure l’un des sujets les plus préoccupants pour la santé des femmes.
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Selon le docteur Ayigan Kwaku Braind-Benoît, une grande partie des cas sont encore détectés trop tard, réduisant considérablement les chances de guérison.
« La maladie est souvent dépistée à un stade tardif. Et dans ces cas, les chances de rémission sont faibles. Mais lorsqu’elle est détectée tôt, les chances de guérison atteignent 90 à 100 %. » a-t-il affirmé.
Le médecin a insisté sur la nécessité d’un auto-examen régulier du sein, un geste simple qui peut sauver des vies. « C’est en observant son corps que la femme peut remarquer une anomalie, une boule ou un changement au niveau de la peau. Dès qu’il y a un doute, il faut consulter un spécialiste », a-t-il conseillé.
Contrairement aux idées reçues, le cancer du sein ne touche pas uniquement les femmes d’un certain âge. « On rencontre aujourd’hui des cas chez des jeunes femmes de 20 à 30 ans, et même chez des adolescentes de 15 ou 16 ans. Cette maladie n’a plus d’âge », a averti le médecin, avant de conclure : « Dès les premières menstruations, les jeunes filles devraient apprendre à connaître leur corps et à pratiquer l’auto-examen. »
Du côté de la mairie de Lac 1, cette sensibilisation est accueillie avec enthousiasme. Jeff Latevi LAWSON, responsable du cabinet du maire de la commune des Lacs 1, s’est félicité de la pertinence de l’initiative : « C’est une très belle activité. Elle nous honore, car elle permet de rassembler les jeunes filles et de les sensibiliser à la fois sur les réseaux sociaux et sur la prévention du cancer du sein. »
Cancer du sein : briller sans perdre ses valeurs
Si la santé était au cœur des échanges, le message allait bien au-delà du dépistage. Pour Dominique Kayissan Atayi Kda, conférencière et femme engagée, les jeunes filles doivent apprendre à briller sans perdre leurs valeurs.
« Tout le monde veut être au premier plan. Mais ce qui compte, c’est d’y être en restant fidèle à soi-même et en contribuant positivement à sa communauté », a-t-elle déclaré.
Elle a tenu à rappeler que le succès ne doit jamais faire oublier les fondamentaux : « Briller ne veut pas dire perdre ses valeurs. Nos valeurs, c’est ce qui nous reste lorsqu’on a tout perdu. »
Un message fort, soutenu par Carine Attolou, experte en communication digitale, qui a encouragé une utilisation responsable des réseaux sociaux. Selon elle, ces plateformes doivent devenir des outils d’éducation et de valorisation, pas de dérive.
Cette rencontre a donc permis d’unir deux causes essentielles : la santé des femmes et leur éducation citoyenne. En s’attaquant à la fois au cancer du sein et à la question du leadership féminin, la PAGG montre que la lutte contre cette maladie silencieuse passe aussi par la parole, la connaissance et la solidarité.
Alida AKAKPO







