C’est un symbole fort, un geste hautement politique et social. Moins de trois mois après son élection par le Parlement réuni en congrès, le Président Jean Lucien Savi de Tové a tenu ce mardi 15 juillet au Palais de la Présidence à Lomé, sa toute première audience officielle sous la Cinquième République. Et pour cette première, il a choisi de recevoir ceux que l’on surnomme les “gardiens de l’âme togolaise” : les chefs traditionnels.

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Conduite par leur président, Sama Kouya Batcharo, chef du canton de Kpinzindè (Kozah), la délégation du Conseil national des chefs traditionnels du Togo (CNCTT) est venue présenter ses civilités au nouveau locataire du Palais présidentiel. Mais au-delà des formules de courtoisie, cette rencontre a pris des allures de pacte symbolique entre l’institution républicaine et la tradition.

Les chefs traditionnels à la rencontre de Jean Lucien Savi de Tové

En se rendant à la Présidence, les têtes couronnées ont réaffirmé un engagement sans ambiguïté : œuvrer pour la consolidation de l’unité nationale.  Dans un contexte national marqué par des réformes majeures et une nouvelle architecture institutionnelle, cette main tendue des autorités traditionnelles au Président Savi de Tové résonne comme un appel à l’unité, à la cohésion, mais aussi au respect des valeurs ancestrales. Un message qui dépasse les symboles.

Profitant de cette rencontre historique, les chefs traditionnels ont lancé un vibrant appel aux populations togolaises, les exhortant à sortir massivement le 17 juillet pour accomplir leur devoir civique. Un message clair, dans un contexte électoral où le calme, la sérénité et la participation active sont plus que jamais nécessaires.

Cette démarche commune entre le pouvoir républicain et les autorités coutumières témoigne de la volonté des deux piliers de la société togolaise de marcher main dans la main pour le bien du pays. Un signal fort d’unité nationale à l’heure où le Togo écrit une nouvelle page de son histoire politique.

En choisissant les chefs traditionnels pour sa première audience officielle, Jean-Lucien Savi de Tové affirme une vision inclusive de la gouvernance. Celle d’un chef d’État conscient que le développement, la stabilité et la cohésion passent par un dialogue constant entre modernité institutionnelle et traditions enracinées.

Un choix qui, à bien des égards, pourrait devenir le socle de cette Cinquième République. Le Président trace ainsi la voie d’un mandat placé sous le signe du rassemblement, loin des clivages et des divisions. Un acte fondateur plus que symbolique.