À l’occasion de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Séville, le Togo a pris une position ferme en faveur d’une réforme profonde du système financier mondial. Représenté par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Sani Yaya, le pays a souligné l’urgence d’une refonte équitable face aux crises globales qui entravent le développement, notamment pour les nations africaines.
Ce discours, porteur d’un plaidoyer clair, met en lumière les défis majeurs liés à l’endettement, au changement climatique et à l’insécurité, tout en proposant des solutions structurelles pour un système financier mondial plus juste et inclusif.
La refonte du système financier mondial : un impératif pour le développement africain
Le Togo insiste sur la nécessité d’une refonte du système financier mondial afin de restaurer la soutenabilité budgétaire des pays africains sans compromettre leur développement. Le ministre Sani Yaya a appelé à la création d’un mécanisme multilatéral transparent pour la restructuration de la dette, s’appuyant sur les recommandations de l’Union Africaine.
Cette refonte doit également inclure une gouvernance financière mondiale renouvelée, un soutien accru aux instruments hybrides de financement comme les droits de tirage spéciaux (DTS), ainsi qu’une meilleure valorisation du risque africain par les agences de notation.
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La refonte du système financier mondial au service de la justice fiscale et climatique
Au-delà de la dette, la refonte du système financier mondial doit répondre aux enjeux fiscaux et climatiques. Le Togo plaide pour une convention-cadre des Nations Unies sur la coopération fiscale internationale afin de renforcer la transparence et lutter contre les flux financiers illicites.
Par ailleurs, le pays demande un accès simplifié et prévisible aux financements climatiques, essentiels pour l’adaptation face aux effets du changement climatique, dont l’Afrique est victime sans en être responsable. Cette refonte est donc présentée comme un levier indispensable pour un ordre économique mondial plus équitable et durable.
Alida AKAKPO
